Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 08:56

equipement-de-boxe-en-ligne-id86Bonjour,

 

J-2 avant la reprise du travail et la pression monte vraiment...

Ce matin encore, lever avec cette-fois ci, non pas une vive douleur à l'omoplate, mais tout le haut du dos coïncé ! La bonne barre transversale qui confirme une angoisse montante...

Pourtant, cette période, je la vivais plutôt calmement, "emballée" par le projet qui m'avait été proposé. Après rendez-vous de post-reprise, le profil de poste a changé, même s'il porte sur le même thème, l'organigramme aussi.

Il m'en faut sans doute peu pour ne plus me repérer dans l'engouement qui m'a permis d'entrer de nouveau en soins, pour cette fois atteindre un objectif précis et à mon sens sur un accord de principe. J'ai même été jusqu'à travailler 10 jours sur le fameux projet, "bien installée" sur mon lit d'hôpital... Pour en arriver là.

L'impression que tous les efforts fournis se sont évanouis en 1 heure d'entretien (qui s'est toutefois passé dans une bonne ambiance).

Ne retenir que le positif ? C'est sûrement ce que je ne parviens pas à faire, et pourtant, il y en a.

Toujours amplifier la déception, et même si la rumination n'est plus le moteur primaire de mon mal être, je ne vais pas reprendre dans les conditions que j'espèrais. L'apprendre seulement 1 semaine avant, alors que j'ai fait un effort énorme (et je pèse bien mes mots), pour reprendre contact dès la fin d'année dernière, et à l'occasion de nouveaux rendez-vous en début d'année, pour bien préparer ma reprise ET mon retour pour l'organisme.

Encore une fois, les paroles n'ont pas été à la hauteur des actes...

Je sais bien que je dois attendre de voir ce qui va réellement se passer, mais pour l'instant la motivation n'est plus du tout la même : reprendre pour avoir une activité professionnelle et non plus pour "m'éclater sur un projet".

Comprendre que je n'ai pas le choix sur ce qui m'est proposé, je l'ai admis dès l'entretien de jeudi dernier. Même avant, car je pressentais les changements (mon côté intuitif - et j'ai pu constater que je ne me fais pas toujours des films !)

Le week-end a été difficile, même si j'ai passé des moments très agréables : tout cela ne m'a pas empêché de poursuivre mon programme entrepris.

Mais la peur est là : peur de reprendre et peur de faiblir. Cela ne fait pas bon ménage lorsqu'on est alcoolodépendant.

2 jours pour retrouver le minimum d'équilibre qui me permettra de franchir cette porte non pas comme une contrainte, mais comme une source de nouveau départ.

Allez ! Nouvelle bataille en perspective !!!!

 

"Etre présent, c'est bien plus qu'être là."

Malcom Forbes

 

C'est lui qui l'a dit...

 

A bientôt

PS : Je suis loin de ressembler à cette belle athlète en photo, mais c'est le geste qui compte !

 

 

Partager cet article
Repost0
18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 08:39

Bonjour,

La question que je me pose aujourd'hui, c'est comment réagir face à la déception que je ressens, venant d'une personne particulièrement importante dans ma vie ?

Déçue, je le suis, et ma fragilité me saute à la figure depuis hier !

Tenir bon. Oui, tenir bon.

C'est à un moment pareil que je me rends compte à quel point l'envie (de boire, bien sûr) peut ressurgir rapidement. Cette envie oppressante de soulagement, d'oubli, d'évasion...

Après le "choc" émotionnel reçu hier (je le nommerai comme ça sans entrer dans le détail, cela ne sert à rien), et après avoir fait "bonne figure" (je sais bien faire : tout va bien, je vais bien...), l'onde maléfique s'est abattue et m'a submergée. Qu'ai-je fait ?

Au lieu de rentrer directement me terrer chez moi, j'ai continué le planning prévu, puis en effet , j'ai regagné mon domicile et j'ai bu... au moins 1 litre de thé ! Tout en me jetant sur des activités manuelles.

Heureuse de retrouver mon petit garçon en fin d'après-midi, pas de chance, il était de mauvaise humeur ! A-t-il ressenti mon malhaise ? Peut-être. Mère parfaite je dois être, mère parfaite je ne peux l'être, ça je l'ai enfin assimilé.

Quant à la nuit, un désastre. Ne prenant plus de substance pour dormir, je me suis crue capable de passer une nuit douce comme les précédentes. Et bien ce ne fut pas le cas : réveil d'angoisse à 3h46 exactement. Lever après maintes et maintes roulades dans le lit. Café, cigarette, rumination et résultat des courses : somnolence 1/2 heure avant la sonnerie du réveil !

Comme les choses peuvent basculer rapidement !!! Une situation, liée au relationnel, qui déraille et pour moi le monde s'écroule, tout s'enchaîne : je n'y arriverai pas, je ne pourrai pas reprendre le travail, je ne tiendrai pas....

Pourquoi mon esprit et mon cerveau ne me laissent-ils pas tranquilles ? Pourquoi me réclament-ils une lutte permanente, parfois épuisante, voire décourageante ?

Déçue je suis, et la fatigue n'aidant pas, je dois prendre le taureau par les cornes pour ne pas sombrer une nouvelle fois.

Nouvelle bataille, nouveaux efforts minute par minute.

Ne pas baisser les bras. Tenir bon. Oui, tenir bon. Vivre sans alcool, c'est possible, mais difficile...

 

"L'expérience prouve que celui qui n'a jamais confiance en personne ne sera jamais déçu."

Léonard de Vinci

 

C'est lui qui l'a dit...

Mais s'il faut en arriver là, que deviennent les liens quels qu'ils soient qui peuvent unir les Hommes ?

 

A bientôt

 

Partager cet article
Repost0
16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 08:53

Bonjour,

Mon dossier a été examiné par le Comité Médical, et c'est un avis favorable qui a été émis pour ma reprise à mi-temps thérapeutique... à partir de jeudi prochain.

Voilà le scoop du moment.

Même si je m'y attendais, et l'espérais très fort, ces derniers jours ont été marqués, non pas par un mal être, mais du stress quasi inconscient. Il ne me semble pas m'être focalisée sur la question, et pourtant je ne me sentais pas très bien, et hier matin je me levais avec une vive douleur dans l'omoplate, très significative chez moi !

Pas de doute, la perspective de la reprise du travail est une étape importante pour moi.

Voilà bientôt un an d'inactivité, sans compter les arrêts précédents (de mémoire, 7 mois entre 2009 et 2010). Du jamais vu, dans ma carrière !

On y est, plus que quelques jours avant de retrouver ceux que j'apprécie, ceux que j'apprécie moins..., trouver un nouvel espace de travail (manquant de bureaux, je ne sais pas vraiment encore où je serai installée), et de nouvelles responsabilités : un nouveau poste, de nouveaux projets à mettre en place. Une nouvelle place à trouver, sans doute des choses à prouver après cette longue absence, et surtout l'acceptation définitive de ne plus exercer le métier que j'aime par dessus tout...

 

Contente, et un peu angoissée, je l'admets aujourd'hui que le décompte est vraiment enclenché !

Mais disons que c'est une nouvelle vie dans ma nouvelle vie, qui débutera jeudi 24 mars à 8h30...

 

"La vocation, c'est avoir pour métier sa passion"

Stendhal

 

C'est lui qui l'a dit...

Ca ne sera plus mon cas, mais je ferai avec... où sans...

 

A bientôt 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 08:51

Bonjour,

Le week-end est passé - ne travaillant pas, on pourrait considérer que je le suis tous les jours - et bien non, le wek-end, c'est le week-end !

Il a été encore une fois riche en occupations, même si le temps ne se prêtait pas aux promenades...

Lever semi-tardif : 9h30, c'est une bonne heure pour commencer une journée en douceur et reposée. Petit café en ville en fin de matinée, bricolage : j'ai profité de l'absence de mon plus jeunes fils pour peindre dans sa chambre, couture, magasins,... et nouveau p'tit resto à l'occasion de mon année supplémentaire. (Cela me fait penser que je dois encore changer mon âge dans ma page de présentation "bonjour...".) Le départ vers la cinquantaine ne me fait pas peur ! J'assume cette tranche d'âge, malgré les épreuves passées !

Bref, un samedi pluvieux et pourtant sous le signe de l'activité et non pas vautrée dans mon canapé à regarder je ne sais quel film catastrophe ou à écouter les musiques les plus tristes que je puisse avoir dans mes playlists !!!

Quant à hier, le thème fut la cuisine (un de mes hobbies) pour préparer le repas du soir en présence notamment de mes deux enfants.

Le plus grand étant parti s'installer chez "belle-maman" depuis quelques temps, le plaisir de se retrouver et de me trouver en forme est décuplé.

 

Pour les personnes non alcoolodépendantes, cela peut sembler être un week-end plutôt banal.

Pour moi il a pris 2 sens : je me suis fait plaisir et je pense avoir fait plaisir : c'est ça la vrai vie !

En tous les cas celle que j'aime et qui m'inspire indépendance, bonheur et liberté...

 

"Combattre ses désirs est le plus bel effet de la liberté"

Voltaire

 

C'est lui qui l'a dit...

 

A bientôt

Partager cet article
Repost0
10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 07:32

Bonjour,

 

L'alcoolodépendance est une maladie souvent méconnue, ce qui lui confère une connotation péjorative, voire très très péjorative. 

Je me suis souvent posé la question de savoir dans quelle mesure je suis responsable de ce qui m'arrive. Les autres se sont souvent chargés d'y répondre à ma place : "le verre, personne ne t'a obligé à le prendre", "un cancer, tu ne le décides pas, tandis que boire, si",... J'aurais bien des choses à dire sur les maladies qui selon moi sont déclenchées par facteurs psychologiques. Mais bref. ces paroles, je les ai, non pas souvent, mais certaines fois entendues.

La méconnaissance, maladie taboue oblige, est également existante dans le monde médical. D'où, à mon sens, la difficulté d'entrer en soin. Quel généraliste (et je n'ai rien contre leur valeur professionnelle) est à même de déceler, ou de vouloir déceler (?) une consommation chronique sévère et de surcroît en parler franchement ? 

Quel psychiatre (et je n'ai rien non plus contre ces personnes !) parvient à évoquer la dépendance  en toute connaissance ?

Alors que dire de la perception du "commun des mortels" !

Me voilà dans le jugement, mais je pense sincèrement que les lieux et les personnes capables d'accompagner réellement les malades sont bien rares et restent très spécialisés dans ce problème.

Beaucoup d'actions à mener pour changer tout cela...

Comment ne pas culpabiliser après avoir été confronté à des propos, regards qui en disent long,...?

Une seule solution : connaître soi-même la maladie sur le bout des doigts !

Il m'a fallu longtemps avant de la regarder en face et me dire que je n'ai pas demandé à devenir alcoolodépendante. Oui, j'ai pris un premier verre à une époque de ma vie (comme quasiment tout le monde), oui j'en ai abusé certaines fois de façon festive (comme quasiment tout le monde), mais quasiment tout le monde n'est pas alcoolodépendant. Moi, je le suis devenue.

Plus j'avance et mieux je la connais cette p. de maladie. Ainsi, peut-être que je me sens de plus en plus forte pour l'affronter ? En tous les cas, je l'espère vraiment.

J'aimerais aussi qu'elle soit évoquée de façon plus régulière dans notre quotidien. Certaines périodes font qu'on en parle, notamment lors de la sortie de l'excellent film "Le dernier pour la route" de Philippe Godeau, issu du livre du même nom de Hervé Chabalier. Témoignage assez réaliste de la cure et des méfaits de la maladie.

Mais, cette période révolue, bien peu de sujets traitent de l'alcoolodépendance...

Par contre, en ouvrant un magazine, un journal,... je ne peux plus éviter de remarquer ces publicités pour des marques, pour des "foires aux vins", ces articles sur les vignobles, les derniers utilisateurs d'alambics,... Et ce la, tout au long de l'année : Entre autres, pubs pour le Whisky l'hiver (faisant croire que cela réchauffe), pour le Ric. l'été (en faisant croire que cela rafraîchit), pour ces boissons dont les jeunes se servent pour se "destroyer" (faisant cfoire qu'ainsi, ils oublieront leur mal être d'adolescents)... le panel est vaste et il y en a pour tous les goûts !

Culture oblige, boire de l'alcool est traditionnel dans notre pays !

J'aimerais tant que chacun regarde la réalité en face, comme pour toute maladie grave (je le rappelle : on meurt d'alcoolodépendance) et qu'on arrête de susciter des "vocations" !

 

"Evidemment, on marche sur un fil, chaque destin est bancal ; et l'existence est fragile comme une vertèbre cervicale."

Grand Corps Malade

 

C'est lui qui l'a dit...

 

A bientôt

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 08:29

Bonjour,

Avoir repris une vie active : voilà ce que je ressens.

Reprendre "la vie active", comme le veut la très chère expression pour parler d'emploi (les femmes au foyer élevant leur(s) enfant(s) doivent l'apprécier !) : voilà mon prochain objectif.

L'échéance approche. Dans un peu plus de deux semaines, je retourne là où j'ai usé tant d'énergie...

Pourtant, je ne ressens pas de pression, peut être un petit stress tout au plus. Non, plutôt du trac.

Mon travail a englouti une bonne partie de mon quotidien pendant de nombreuses années, que ce soit aussi bien moralement que physiquement. Passionnée par mon métier, la communication, j'ai donné tout ce que j'avais dans les tripes jusqu'à épuisement, mais sans regret, car c'était LE domaine dans lequel j'avais confiance en moi. Alors je m'interdisais sans doute de décevoir les autres. (toujours présent, ce regard des autres)

Je précise que je n'ai jamais bu au travail (organisant entre autres des inaugurations, les occasions étaient pourtant fréquentes et faciles de multiplier les verres)... jusqu'à ce dernier jour de mars 2010 où la coupe (non pas de champagne mais d'alcool blanc) a débordé.

Communiquante, ce sont les relations humaines qui m'ont fait "pêter les plombs". Drôle, non ? Pas pour moi. Ce dernier jour de travail a été un supplice qui s'est terminé par une altercation, un départ précipité vers mon canapé... et un arrêt maladie de 1 an.

Une année ou presque étant passée, je me retourne et me rends compte combien cette expérience a été douloureuse mais aussi riche en apport personnel.

Ne jamais reproduire les mêmes erreurs, prendre de la distance, savoir ce que l'on veut et ce que l'on refuse. C'est d'ailleurs vrai dans tous les domaines de la vie.

Ces 12 mois ont été l'occasion, même si rechutes et hospitalisations il y a eu, de réfléchir à tout cela (avec l'aide du médecin et de la méthode qui me convenaient enfin) et de retrouver les motivations pour reprendre une activité.

Ayant été remplacée à mon poste, ce fut un choc de l'apprendre. Plus de 11 ans de ma vie qui s'envolaient. Ma réaction a été disproportionnée : grand plongeon. Je le souhaitais, je cherchais d'ailleurs depuis plus de 3 ans un emploi dans un autre organisme, mais l'annonce m'a parue monstrueuse : c'était fait et réel.

Aujourd'hui, je vois les choses différemment : une nouvelle fonction m'a été proposée où la communication intervient. Je n'aurai plus de mission d'encadrement d'équipe, c qui pour moi est un réel soulagement pour le moment. Et si accord m'est donné, je commencerai en mi-temps thérapeutique.

Que du positif ! Je vois enfin la situation dans ce sens là ! Voilà le changement et ce que m'a apporté cette coupure professionnelle : j'ai retouvé confiance en moi pour reprendre le travail.

 

Petit à petit...

 

"La confiance en soi est le premier secret du succès."

Ralph Waldo Emerson

C'est lui qui l'a dit...

 

A bientôt

 

 

 

Partager cet article
Repost0
6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 10:02

Bonjour,

 

Hier soir, je suis allée dîner au restaurant.

Cela peut paraître anodin, mais la vie sans alcool permet de savourer réellement de nombreux moments.

Ce qui change de la période d'alcoolisation :

- tout d'abord, j'ai pris plaisir à me préparer. Avec quelques kilos en moins (même si on ne mange plus beaucoup, l'alcool "nourrit bien son homme", fait gonfler et la balance chavire...), j'ose le short, je me maquille et prends le temps de me coiffer pour de vrai !

-ensuite, pas besoin de me jeter sur la bouteille pendant l'heure précédant mon départ, afin d'avoir ma dose une fois à l'extérieur. (Evidemment, difficile de se pointer au resto avec sa bouteille sous le bras !).

- une fois installée, je n'étais plus dans l'attente de l'apéritif offert, alors que le manque se faisait déjà sentir.

- j'ai choisi avec plaisir un plat dans le menu. Un choix réel, suivant mon goût retrouvé (Un sens en plus !). Normalement on boit en mangeant, moi je mangeais en buvant !

- un repas avec de l'eau ne m'a pas frustrée. J'ai la chance de ne pas être tentée si je suis entourée de personnes qui boivent au repas. Je n'en avais pas envie. L'odeur m'incommodait presque...

- et "le pied" : pouvoir proposer de conduire au retour ! Incroyable, extraordinaire, le monde à l'envers !!!

 

Voilà, après un coucher tardif, ce matin j'écris sans gueule de bois, avec la satisfaction d'avoir passé une journée de plus sans boire, ce qui ne fut pas si difficile (traitement aidant, bien évidemment). Un grand pas que je savoure bien mieux que ce maudit verre...

 

C'était juste un p'tit resto.

 

"Le plaisir n'est peut-être pas le bonheur, mais il apprend aussi à être heureux"

Claude Roy

 

C'est lui qui l'a dit...

 

A bientôt

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 09:00

Bonjour,


L'alcoolodépendance peut toucher toutes les générations, toutes les couches sociales,...

 

Et nous voilà tous égaux face à cette maladie.

Au cours des groupes de paroles auxquels j'assiste, je m'aperçois toutefois que cette égalité paraître paradoxale.  

Différentes personnes nous sommes : femmes, hommes, jeunes, moins jeunes, "insérés" professionnellement, marginaux,...

Différentes personnalités nous avons : fort caractère, ambition, motivation profonde, fragilité,...

Différents passés nous avons, et différents présents.

Je suis toujours épatée par ceux qui sont abstinents depuis plus d'un an, après seulement une cure, voire 10 jours de sevrage. Alors pourquoi pas moi ?

Parce que dans l'égalité, je dois être différente !

 

Je suis aussi à la limite de la culpabilité lorsque certains expliquent leur alcoolisme par une réaction à une situation particulièrement douloureuse (maladie d'un proche par exemple). Alors, pourquoi je me suis abandonnée à ce poison quand mes problèmes étaient bien moins importants ?

Parce que dans l'égalité, je dois être différente !

 

Si les témoignages diffèrent, nous arrivons toujours à un moment ou un autre à un constat identique : l'alcool nous a enlevé une partie de notre vie ; nous sommes passés par les mêmes moments de culpabilité, de souffrance morale, physique ; nous avons eu les mêmes symptômes (état de manque - voire crise d'épilepsie -, se cacher pour boire, cacher les bouteilles, ne plus se souvenir de ce qu'on a dit ou fait,...).

 

A ces moments là, la différence de chacun s'évapore et laisse place à une égalité évidente : celle de l'alcoolodépendance et de l'envie de ne pas retourner dans cet enfer de vie.

 

C'est ce que j'aime dans ces groupes de paroles. Là où enfin le jugement disparaît et où l'écoute, l'échange et le soutien sont les moteurs de ces rencontres. Comment pourrais-je y assister si l'indifférence était de mise ?

 

 

Lorsqu'on souffre, rien n'est plus pénible comme le contact des indifférents.

Laure Conan

   

 C'est elle qui l'a dit...

 

A bientôt 

Partager cet article
Repost0
23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 17:29

Bonjour,

 

Se sentir bien le matin lorsque le réveil sonne et que l'on met le premier pied sur le sol... Quel bonheur !

Ne plus avoir lea tête dans le pâté" ! Réussir à se redresser facilement après une vraie nuit de sommeil, sans la bouteille d'eau à côté du lit, sans cauchemars, transpiration dûe au manque,... quel bonheur !

 

Penser à ce qu'on a prévu de faire dans la journée. Pour ma part : bricolage, magasins, ballades, sport,... Se lever du bon pied, quel bonheur !

 

Je sais, les rechutes sont là, ou plutôt ont été là. Mais chaque instant de cette nouvelle vie me convient tellement que je me demande toujours pourquoi je ne suis pas parvenue à éviter la nouvelle dégringolade. Mais l'espoir est là.

 

Hier, j'ai invité des amis à dîner. S'il n'y a pas d'alcool à la maison, du vin a été prévu (cela ne me gêne pas) et acheté par une tierce personne.

Aucune envie de boire.

Et ce matin, après un couchage assez tardif, je me levais de bonne humer et en pleine forme !!! Pas de "végétation" au fond de ma couette, pas de gueule de bois, pas d'envie de vomir,... Le bonheur quoi !

D'attaque après le petit déjeuner, me voici prête à terminer de ranger le désordre généré la veille. Et en 1 heure, ma maison était "nickelle" !!!

 

Sport cet après-midi, je m'accorde cette pose pour témoigner d'une de ces expériences issues de l'abstinence : moral meilleur, sommeil régulier, lever agréable, resociabilisation (quelques dîners en perspective), un dynamisme retrouvé et des envies d'activité ! De quoi reprendre confiance en soi.

 

Allez, je me donne quelques encouragements  (jamais aussi bien servi que par soi-même) : courage, l'avenir s'éclaircit, tu vas y arriver !

 

 

La nature fait les hommes semblables. La vie les rend différents.

Proverbe de Confusius

 

C'est lui qui l'a dit...

 

A bientôt

 

 

 

Partager cet article
Repost0
19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 08:31

Bonjour, Mains.jpg

 

Souvent, je pense à ce qu'ont vécu les personnes de mon entourage pendant mes périodes de "faux moi".

Faux moi", car je n'étais pas moi-même : hilarante parfois, énervée à d'autres moments, bégayante et titubante aux pire de certains moments.

Souvent, je pense à mes deux enfants qui ont assisté  certains soirs à ma déchéance, à mes lendemains emprunts de trous de mémoire "mais je te l'ai dit hier !",...

Malgré mon état, je voyais tant de choses dans leur regard : à la fois de la colère (qui se verbalisait souvent ou entraînait des changements de comportement : provocation pour le plus petit, éloignement pour le plus grand), et de l'inquiétude aussi.

Souvent, je me demande pourquoi l'amour que je leur porte n'a pas suffi à me permettre d'arrêter .

 Et cela, bon nombre de personnes me l'ont fait remarquer : "Pense à tes enfants !". Je sais que c'était dit dans le but de me me fairre réagir, mais c'est aussi un côté obscure de la maladie qui semble incompréhensible pour la plupart (dont moi-même). Moi qui serait capable de beaucoup de sacrifices pour eux, et bien là, rien à faire. Et les alcoolodépendants(tes), comprendront bien ce que je veux dire...

Egoïsme ? Peut-être. Mais aussi une telle dévalorisation que je me sentais inutile pour eux. Une mauvaise mère quoi !

Ce qu'il en reste : une belle culpabilité, et une confiance à regagner.

Dès ma première cure (en 2008), je leur ai parlé de ma maladie. J'ai tout d'abord écrit une longue lettre pendant mon séjour, à mon plus grand fils (19 ans à l'poque) en lui expliquant, en lui demandant pardon. Puis, à mon retour, j'ai parlé avec le plus jeune (6 ans).

J'avais l'impression qu'ils comprenaient, mais j'ai su par la suite que c'était surement inconcevable pour eux, et qu'en tous les cas ils ne l'acceptaient pas.

Les rechutes n'ont fait qu'amplifier le problème... Même s'ils ont toujours été près de moi, avec moi , lors de mes "vrai moi". J'imagine combien ils vivent dans la crainte d'une nouvelle rechute (combien de temps avant que cela ne recommence ?).

Leur expliquer, leur répéter que je vais bien, leur parler de l'alcoolodépendance assez régulièrement, voilà les moyens que j'adopte pour tenter de les rassurer. Même si je ne leur ai jamais caché que l'épée de Damoclès était au dessus de ma tête, j'insiste sur le fait que  je n'ai pas envie de rechuter et que j'essaie de l'éviter...

Mes enfants, ces héros !

Je pense souvent aux deux soirées où l'aîné m'a sauvé la vie après tentative de suicide.

Je pense souvent aux bouteilles que le cadet a trouvé par hasard dans ma chambre, et que j'ai découvertes cachées derrière son lit.

Que de gestes d'amour, de protection.

 

Les rôles étaient inversés : c'est à moi de les protéger !!!

 

Le coeur d'un enfant c'est grand. L'amour s'y déverse en cascade.
Michel Jonasz

 

C'est lui qui l'a dit (et je pense que personne ne peut le contredire...)

 

A bientôt

 

 

 

 

 

 

 

  Mains

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Dignes du bonheur
  • : L'alcool et moi : une grande histoire ! Ca va, ça vient... Aussi, j'ai envie de partager mon expérience...
  • Contact

Etre alcoolodépendant :

"Comme un serpent qui mue, je dois perdre mon ancienne peau, imprégnée de goûts et d'arrière-goût d'alcool."
Hervé Chabalier - Le Dernier pour la Route

Recherche

Archives