Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 08:35

Tom-anonyme.jpgBonjour,

Je reviens sur mon séjour à Paris, où j'ai passé quelques jours avec mon fils.

Paris peut évoquer des images bien différentes. Je commencerai par les représentations négatives :

trop de monde,

trop loin pour certains,

trop de précipitation,

des prix élevés,

pas de temps pour se ressourcer,

la galère en voiture,

le sentiment d'insécurité,

etc.

Je continuerai par les représentations positives :              

La capitale,                                                                                                              

les monuments,

les musées,

les expositions,

les spectacles,

les quartiers pittoresques,

es lieux de repos,

des déplacements faciles,

et bien sûr retrouver ceux que l'on connaît.

J'ai puisé ces expressions auprès des personnes avec qui j'ai eu l'occasion d'en parler. Et des miennes...

 

Pour ma part, je ne retiens que le positif. Effets de la reconstruction en cours notamment. Mais Paris est une destination que je connais bien puisque mon frère, mes nièces, ma filleule, ma meilleure amie et maintenant mon plus jeune fils y vivent.

Autant d'occasions depuis de nombreuses années de me rendre à Panam !

Plus règulièrement aujourd'hui, pour diminuer cette frustration (sans doute réciproque) de la séparation d'une maman avec son enfant. Mais aussi pour profiter de lui dans de bonnes conditions : je ne m'y rends que lorsque je m'en sens capable (physiquement et psychologiquement).

Le trajet, les musées, les expos, les visites en général : c'est cher, me direz-vous. Et bien je pense que tout réside dans la préparation du voyage.

En effet mon nouveau truc : je prépare ma "montée" à Paris grâce à internet (mais il y a d'autres moyens), pour aller au plus économique. Je sais que bon nombre d'entre vous partagent les difficultés financières que je peux connaître "grâce" à cette maladie...

Alors, je réserve mon billet de train bien à l'avance (jusqu'à 50% de réduc). Je recherche les expos, musées à entrée libre (et il y en a régulièrement), j'en profite, si besoins indispensables, pour repérer les enseignes de magasins bon rapport qualité prix (non ! pas Vuitton, mais plutôt H&M ou des dégriffs, les visites pour le plaisir des yeux (monuments - juste passer devant est un plaisir - les jardins - pour le plaisir du repos,...).

 

Voilà de quoi partir avec une liste d'activités, avec itinéraires, pour un programme final établi avec mon fils.

Le résultat a été à la hauteur de mes espérances. Il est vrai que j'ai la chance d'être hébergée.

*Expo sur les 100 ans du logement social (Gratuit à Saint-Denis : pas d'insécurité je vous le promets ! Et mon fils s'y est intéressé grâce à un livret questions-réponses),

*Musée de la paléontologie au jardin des plantes (gratuit pour les enfants et il y en a un qui s'est bien éclaté), *Magasins : près de l'hôtel de ville - bâtiment magnifique - là, T. y a également trouvé son compte avec des vêtements dont il avait besoin, et mon porte-monnaie aussi...

*Le pompon : moments partagés, du temps à nous deux (le métro est bien pour cela : le temps de discuter ; gôuter dans un parc,...), mais aussi avec la famille...

Bref, un séjour à "moindre" coût où je pense, tout le monde a pu apprécier le séjour à sa manière.

Vivement le prochain départ !!!

Illustration : même les photos de mon fils peuvent être exceptionnelles !

 

"Respirer Paris, cela conserve l'âme."

Victor Hugo

 

Une petite deuxième, pour la route...

 

"Compte tenu du nombre de bouchons, Paris a bel et bien été mis en bouteille"

Régis Hauser

 

Et... une petite dernière... qui ne s'invente pas !

 

"Paris, c'est ma ville préférée. Je peux acheter plein de t-shirts avec mon prénom dessus."

Paris Hilton

 

Ce sont eux qui l'ont dit...

A bientôt

 

Partager cet article
Repost0
20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 08:33

mots.jpgBonjour,

En "direct live" de la capitale où je passe un séjour heureux et paisible avec mon fils, je profite de sa grasse matinée pour écrire quelques mots...

J'ai pu constater combien l'évocation du mot baclofène a fait débat ! Et bien je m'en réjouis !!!

Je reviendrai sur ce traitement à l'occasion d'un bilan personnel que je souhaite régulier.

Aujourd'hui, j'a envie d'évoquer un thème qui me tient à coeur : le dialogue.

En voguant de blogs en blogs, de forums en forums, la diversité des propos m'ont confirmé à quel point le choix des mots et de leur expression dans un contexte grammatical était à la fois tellement important, mais aussi le reflet de ce que l'on est, de ce que l'on souhaite être... Cette lecture et les différentes réactions (idem sur ce blog), m'ont confirmé aussi la difficulté de faire passer un message : celui qui le lit peut avoir un ressenti tout à fait différent de ce que l'on veut exprimer.

La magie des mots passe par la magie du dialogue.

Comment, sans dialogue, peut-on réussir à comprendre l'autre ? Comment, sans dialogue, peut-on débattre d'un sujet ? Comment, sans dialogue, peut-on essayer de changer sa vision du monde ?

Pour ma part, cela me paraît impossible.

Qu'est-ce que j'apprécie de lire des commentaires où la question est au centre du message, où l'avis ne devient pas affirmation, et où je sens un brin d'humilité dans le lancement du débat !

Là, pour moi est le sens du dialogue et du respect de l'autre.

Merci encore à tous ceux qui s'expriment sur ce blog ou dans ma messagerie. Grâce à ces échanges, vous m'aidez beaucoup, je vous l'assure, car grâce à VOS mots, j'ai l'occasion de poser MES mots bien à moi. Et j'espère faire avancer le débat, à mon humble mesure...

Continuez, s'il vous plaît !

 

"Le plus difficile dans l'art du dialogue, ce n'est pas de parler, c'est d'apprendre à écouter."

Jean-Marie Petitclerc

 

C'est lui qui l'a dit...

A bientôt 

Partager cet article
Repost0
15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 08:30

Bonjour, pilules-ronde-et-blanche_2755944.jpg

Le baclofène n'est pas un produit miracle, mais une aide précieuse...

cf http://www.alcool-et-baclofene.fr/   (*)

J'ai pris 2 décisions pour ce blog :

*la première c'est d'évoquer ponctuellement ma prise de baclofène (cf articles du 24 et 26 mars 2012),

*la deuxième, c'est d'inscrire la phrase ci-dessus à chaque début de billet sur le sujet.

 

J.37, car je ne tiens pas compte de mon début de traitement 3 semaines avant mon hospitalisation, avec encore un peu d'alcool.

Depuis hier, je prends 120 mg de baclofène par jour, en trois prises. Un petit total de 12 comprimés. A cela s'ajoutent l'antidépresseur du matin et le Seresta 50 mg que j'ai décidé de diminuer.

Je dis "j'ai", car hélas je connais bien ce traitement indispensable au sevrage physique, mais qui a l'inconvénient de dévoiler une autre dépendance, puisqu'il s'agit d'un benzodiazépine.

Avec mes 3 X 50 mg par jour (certains en prennent jusqu'à 16 par jour !), la dépendance est bel et bien là, avec tremblements le matin, non pas par manque d'alcool mais par manque de séresta. Génial, un autre sevrage en perspective.

Avec conseils médicaux bien sûr, et aux vues de mon expérience, j'ai donc décidé de la diminuer très progressivement, sachant que le baclofène semble efficace.

Attention, je ne dénigre absolument pas le Séresta, qui reste à mon sens LE médicament de base de l'abstinent. Mais je pense qu'il est indispensable de s'en passer le jour où il devient un traitement de confort...

 

Revenons au baclofène.

Pour l'instant, il me semble que j'ai la chance de bien le supporter. Avec une augmentation tous les trois jours, les effets secondaires que j'ai pu observer se limitent à quelques moments de manque de concentration, de vision un peu trouble et quelques bégaiements ! Déjà pas mal, me direz-vous peut-être, mais compte tenu du fait que je les sens arriver et qu'ils ne durent pas (ils sont là au "pic" de l'effet de la prise), je le vis assez bien. Et je préviens mon entourage : non, je n'ai pas bu ! J'explique et tout le monde semble s'habituer...

 

Sinon, je dois dire que je n'aperçois pas d'autres désagréments.

Par contre, je n'ai aucune envie, ni même aucune pensée d'alcool. J'ai l'impression d'être quasiment indifférente. Quasiment, car il y aurait presque un peu de dégoût aussi. C'est assez curieux et nouveau pour moi.

Je le répète toutefois, je suis certaine que cela vient d'un ensemble de choses : un parcours et une expérience intenses par rapport à la maladie, une avancée psychologique qui en a découlée, un suivi médical, psychologique, des groupes de paroles (je suis indifférente à la vue de l'alcool, mais je ne coupe pas le cordon avec la maladie). Voilà ce que je ressens.

 

Et comme je dis souvent : Pourvu que cela dure !!!

 

(*): Il s'agit du lien avec ce site formidable et très complet du réseau A.U.B.E.S., dédié au baclofène et aux essais cliniques qui sont ENFIN en cours. Alors, si vous souhaitez en savoir plus sur ce traitement, n'hésitez pas.

Bonus : Merci encore au Docteur P. qui me l'a fait découvrir ! J'espère pouvoir me rendre au séminaire du 12 mai à Paris... Compte-rendu au retour.

A bientôt

 

Partager cet article
Repost0
10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 21:21

Bonjour, TourbillondEmotionsTsunami.jpg

Tout va toujours bien. Pourvu que cela dure...

Mes journées passent vite, et le traitement se passe bien. Seul bemol, je trouve que je ne maigris pas assez vite : un truc de fille, quoi !

 

Des commentaires publiés récemment m'ont donné l'envie d'écrire sur l'abstinence... et moi.

Ca n'est pas la première fois que je suis à alcool = 0. En cinq ans de soins, mon recours a été de 5 mois (c'est déjà ça), et il y a eu des durées plus ou moins longues.

Le schéma a souvent été le même : après hospitalisation, je reprends très vite goût à la vie, avec plein de motivation à faire différentes choses. Mais je commençais toujours par vouloir m'occuper absolument de ma maison, en souhaitant rattraper le retard de rangement, tri,... pris depuis des mois !

Puis, je recommençais mes créations de bijoux, sacs,... en remettant à plus tard les occupations extérieures. ERREUR !!!

Aujourd'hui, je me refuse de penser que je vais bien "comme à chaque fois".

Je vis les choses différemment.

J'ai d'abord avancé dans mon expérience, dans ma tête et je procède autrement : j'essaie de ne pas me laisser envahir par la "sur-joie", le besoin de tout faire tout de suite. Et je change réellement mes habitudes : pas de TV l'après-midi, sortir au moins deux fois par jour (aux moments sensibles auparavant), diversifier mes activités à la maison (tant pis pour mon bureau qui ne sera pas rangé en 2 jours !),...

Et, comme le dit bien Stéphanie qui a commenté mon dernier billet, je me nourris de l'abstinence et non plus de l'alcool pour avancer.

Le baclofène aidant sûrement, je n'ai aucune envie, ni même de pensée de ce ou ces premiers verres décontractants. Non, rien de tout cela. Je n'oublie pourtant pas la maladie, bien présente dans ma vie, et qui me rend vigilante chaque jour qui passe... 

Mais mon travail sur les émotions semble porter ses fruits : pas d'emportement positif ou négatif. Dès que je sens mes émotions se décupler, je prends le temps de m'y arrêter et de me laisser aller quelques secondes voire quelques minutes vers la pleinitude du moment présent, de ce qui m'entoure tout en respirant fort. Comme si j'avalais toute l'energie de la Liberté !!!

Compliqué ? Bizarre ?

Pour ma part, cela a pris du temps, mais je trouve là un outil indispensable à mon équilibre qui je l'espère sera pérenne...

 

"Exprimer ses émotions, c'est comme d'enlever les nuages noirs devant le soleil pour laisser pousser les fleurs."

Tanya Sénécal

 

C'est elle qui l'a dit...

A bientôt 

Illustration : "Tourbillon d'Emotions Tsunami" - Sista So

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 08:44

Bonjour,rebondir.jpg

Tout va toujours bien... Aujourd'hui j'ai envie de débuter par une expérience qui n'est pas la mienne.

 

J'ai beaucoup pensé à une phrase qu'une patiente hospitalisée après une rechute, a lancée lors du dernier groupe de paroles :

 

"Maintenant, il faut tout recommencer à zéro".

 

Replaçons dans le contexte : A. est restée abstinente durant 13 ans. Et en début d'année dernière, elle a osé la fameuse coupe de champagne, se croyant épargnée. Mais celle-ci en appelant une autre, la machine a été relancée et A. s'est retrouvée de nouveau et assez vite dans la spirale infernale.

J'entends et je comprends ce qu'elle ressent : après des années de renaissance, de bien-être, elle vit cette rechute comme un véritable échec. Il n'y a d'ailleurs pas besoin d'attendre autant d'années : toute rechute est un échec !

 

Son parcours a été visiblement long avant de réussir à vivre sans alcool (succession de soins, de cures,...), et aujourd'hui retour à la case départ ? Je ne le pense pas.

Toute expérience, aussi négative soit-elle, est un vécu dont nous sommes capables de sortir encore plus grandis. De plus, 13 années d'abstinence, ça n'est pas rien !  A. sait  sûrement ce que cela représente : une vie "normale", et surtout qu'il est possible pour elle d'y parvenir !!! (Pour ma part, ce que je ne sais pas encore sur une aussi longue durée).

Bien-sûr, elle est encore sous le choc : culpabilité, démotivation par moments, voire honte de sa récidive (elle a mis longtemps à en parler et oser aller de nouveau vers les soins, tant son image était celle d'une femme qui a réussi, qui s'est investie dans le monde associatif, et qui respirait la joie de vivre).

Je comprends l'angoisse de devoir entamer de nouveau le processus de soins, de regagner la confiance de son entourage, de reprendre une vie sociale. Et c'est là que nous nous rejoignons. Nous sommes, avec nos parcours différents, sur un pied d'égalité.

 

Quant à moi, j'ai décidé de ranger le passé dans un placard, que je n'ouvre que de temps en temps pour y puiser ce qui est nécessaire  à une avancée vers de jours meilleurs.

Il m'a fallu 5 ans pour, je pense, réussir à appliquer cette devise, cet outil. Je disais souvent qu'il me manquait peu de chose pour y parvenir : les problèmes de santé (ajoutés au reste de ceux générés par cette maladie) auront peut-être été ce déclic qui m'était destiné... ou que j'attendais : aller jusqu'au bout pour tester mes limites à l'autodestruction... ?

 

"Le chaos est rempli d'espoir parce qu'il annonce une renaissance"

Coline Serreau

 

C'est elle qui l'a dit...

A bientôt

 

Partager cet article
Repost0
30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 09:13

Bonjour, n1260644317_7220.jpg

 

Tout va bien. Pleine d'énergie mentale, je dois procéder à des retrouvailles avec l'énergie physique : encore à faire de ce côté là, mais chaque chose en son temps...

 

J'ai franchi un pas cette semaine : je me suis rendue pour la première fois dans une association d'alcoolo-dépendants (ou d'anciens buveurs si on prend en compte ceux qui en sont les animateurs).

Pendant longtemps, je ne me sentais pas prête. pour différentes raisons (les seules ?) : ayant une profession un peu "exposée", je ne souhaitais pas être reconnue, les horaires ne me convenaient pas (20h), il fallait faire garder mon fils,...

Puis, une fois la maladie assimilée et maintenant que mon plus jeune fils est chez son père, je songeais de plus en plus "à aller voir", au moins une fois. Mais je me trouvais toutes les excuses du monde...

Aujourd'hui, j'essaie de tenir les objectifs que je me suis fixés à court terme, moyen terme et longt terme (très bon exercice, soit dit en passant). 

De plus, je souhaitais aussi me renseigner sur les interventions menées auprès du public.                                                                      Alors voilà, c'est fait.                                                                                                    

Qu'en dire ?                                                                                                                       

J'y retournerai sûrement 1 ou 2 fois pour me faire une véritable opinion.

Au premier abord, cela ressemble au groupe de paroles dont je fais partie au centre hospitalier. Convivialité, échange d'expériences (alcoolisation et abstinence),...

A une différence près : l'animation est assurée par des alcoolo-dépendants ou co-dépendants - si j'ai bien compris -, ce qui est une bonne chose, mais j'ai ressenti quelques failles dans la façon de s'adresser aux autres, notamment aux personnes en détresse : les "il faut...", "nous sommes responsables..." directifs m'ont un peu gênée. Autre chose également : on nous demande un tour de table, et l'animatrice ne parle pas d'elle du tout : deux nouveaux arrivants dont je faisais partie... J'ai ressenti une première distance, alors que nous sommes sensés être proches du pied d'égalité, tout en ayant des parcours différents. Il s'agit pour moi du fondement du partage et de l'offre d'écoute.

Attention : je parle de mon ressenti et je ne souhaite aucunement diminuer la valeur et l'objectif humanitaire de ces personnes !

Mais c'est là que je me rends compte de l'importance des formations approfondies nécessaires à l'aide aux autres.

Cela ne s'improvise pas.

Connaître la maladie, ses différents traitements, les différents outils utiles au maintien de l'abstinence, mais aussi ne pas porter de jugement, appliquer les bases de la communication, avoir quelques notions de psychologie,...

La "chose" n'est pas si simple. Ce sera un thème de réflexion, car moi aussi j'ai sûrement des comportements à changer...

 

Illustration : Bruno Collinet, chorégraphe  et danseur de talent.

Ce que cela m'inspire : la main tendue, tout en gardant du recul...

 

"On ne peut rien enseigner à autrui. On ne peut que l'aider à le découvrir lui-même".

Galilée

 

C'est lui l'a dit...

A bientôt

 

Partager cet article
Repost0
26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 22:25

Bonjour,

Après avoir évoqué le traitement par le baclofène, je vais un peu parlr de mes débuts de ce traitement.

Attention : Je tiens à préciser que tout le monde ne réagit pas de la même façon : les effets secondaires peuvent être moindres ou plus importants suivant les personnes, d'où l'importance d'un suivi par un médecin qui connaît ce traitement.

 

J'ai débuté la prise le 22 février dernier. Par 3 X 10 mg par jour.

Puis 3 jours plus tard 6 X 10 mg par jour.

Premiers effets : vision trouble, somnolence, bégaiement, et... je titubais !

Partant quelques jours voir mon plus jeune fils, les prises ont été un peu aléatoires, de peur des effets.

Idem à mon retour et jusqu'à mon hospitalisation.

 

Au centre hospitalier, nous avons donc repris le traitement à 6 X 10 mg par jour, puis avec une augmentation de 5 mg sur des périodes de 3 jours.

Aujourd'hui, je suis à 85g par jour (soit  3 - 2 1/2 - 3) et demain je passe à 90g.

Dans un premier temps, l'objectif est d'atteindre 120mg, de stabliser à cette posologie et de faire un premier bilan.

 

Comment je le vis :

-je n'ai pas d'envie pour l'instant (mais mon sevrage est encore récent, et j'ai toujours du seresta en "traitement de fond", alors est-ce dû au baclo ?)

-les effets secondaires se limitent à ceux dont je vous ai parlé plus haut, mais je dois confirmer qu'il me serait difficile de travailler dans ces conditions : à des moments qui peuvent être différents suivent les jours, je ne peux pas prendre ma voiture ("shootée"), et je peux ressentir une fatigue subite avec endormissement très rapide (ça c'est super pour le soir !).

Donc il n'est pas toujours facile de prévoir comment je vais me sentir à un moment précis de la journée.

 

Toutefois, ces effets sont dûs à l'augmentation régulière, et devraient s'estomper à la stabilsation de la posologie. Enfin je l'espère !

 

Je vous tiendrai au courant de l'évolution et surtout de mon ressenti face à l'alcool.

 

Outre cette nouvelle expérience, j'ai repris plein d'activités, à la maison et en dehors (le soleil aidant), et j'essaie de prendre des contacts sans attendre pour de nouveaux projets...

Bref, ça roule !

 

"Les hamsters ne connaissent pas leur bonheur. Ils bénéficient des nouveaux médicaments aux effets miraculeux cinq années avant les hommes."

Philippe Bouvard

 

C'est lui qui l'a dit...

A bientôt

 

 

 

Partager cet article
Repost0
24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 08:16

Bonjour, imagesCATB9U1P.jpg

 

Comme promis, je reviens sur ce fameux baclofène (nom du composant de ce médicament, vendu aussi sous le nom de Lioresal-marque déposée).

Quand on lit la notice :

"Dans quel cas utiliser ce médicament ? : Ce médicament est prescrit... dans le traitement symptomatique de la spaticité (contractures) chronique sévère... qui apparaissent au cours de maladies neurologiques comme la sclérose en plaque."

Quel rapport avec l'alcool ? Me direz-vous. Et bien aucun ! Sur le papier...  et pour l'instant.

 

En 2000, Olivier Ameisen,  cardiologue français installé aux Etats-Unis, devenu alcoolo-dépendant, teste sur lui-même ce médicament vieux d'une  quarantaine d’année. Et il devient indifférent à l’alcool. Il n’en a plus ni besoin, ni envie.

En 2008, face à l'indifférence des labos et professionnels de santé, il publie un livre autobiographique "Le dernier verre", qui raconte son alcoolodépendance et sa "guérison" grâce à la prise de baclofène à dose très importante, allant même jusqu'à dire qu'il pouvait boire un peu, et réclamant des essais cliniques..

Cet ouvrage a alors eu l'effet d'une petite bombe auprès des malades, qui ont vu là LE remède miracle (et j'en fais partie).

Les médecins sollicités ont eu en majorité  beaucoup de réticence à le prescrire pour, je pense, trois raisons :

1.pas de tests réalisés,

2.donc pas d'aval de la fameuse Afssaps (*). (Vous connaissez sûrement son implication dans l'affaire du mediator...). Conséquences : le médecin peut être poursuivi par un patient suite à des complications...

Ce qui a généré un certaine galère des malades pour trouver un prescripteur consentant.

3.Une base posologique très importante : Olivier Ameisen s'administrait près de 300mg par jour (aujourd'hui, il a diminué). Pour info, le seuil de haute dose est fixé officiellement à 80 mg par jour.

 

Aujourd'hui, la donne change un peu puisque des tests cliniques ont été enfin lancés, et l'avis des professionnels de santé a évolué : constat de résultats positifs sur des patients (pendant et hors tests).

 

J'ai moi-même, en 2009, entamé ce traitement, à la recherche, comme beaucoup de malades, du remède miracle. Je travaillais, et les effets secondaires (il y en a forcément)  étant en priorité la somnolence (c'est un myorelaxant), étaient particulièrement développés chez moi, m'empêchant d'exercer mon métier correctement. J'ai donc arrêté au bout de quelques jours.

Je pense aujourd'hui que de toute façon, ça n'était pas le bon moment : le baclofène n'est pas le produit miracle, mais un outil supplémentaire qui peut aider à l'atteinte du résultat idéal : ABSTINENCE - ALCOOL 0.

Quand à cette nouvelle tentative, je ne la vois pas de la même façon : je connais mieux la maladie et sa perversité, et je ne parlerais pas de "guérison", comme le fait O. Ameison, mais de soin. Je ne me risquerai pas à tenter de boire un peu d'alool comme il le fait, car je pense que le soin le plus important c'est : ALCOOL 0.

 Je sais que je me répète, mais cf article précédent et la phrase " je ne peux que vous onseiller de ne pas joure avec une alcoolisation contrôlée"...

 

(*) : Afssaps = Agence Française sanitaire et Sociale des Produits de Santé

 

"Il n'y a que deux façons de vivre sa vie : l'une en faisant comme si de rien n'était un miracle, l'autre en faisant comme si tout était un miracle"

Albert Einstein

C'est lui qui l'a dit...

A bientôt 

Partager cet article
Repost0
21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 08:02

Bonjour !

  350px-Digestive_system_diagram_fr_svg.JPG

Le point d'exclamation s'impose : trop de temps sans écrire, et preuve d'un peu de dynamisme...

 

Après avoir lu mon dernier article, je m'aperçois que je savais, je sentais ce qui m'attendais, mais je ne bougeais pas vraiment.

Alors, après avoir été bien conseillée en plus des recherches que j'ai menées sur internet, j'ai pris une décision : tenter une nouvelle fois le Baclofène (plus de détails dans un prochain article).

Je me suis donc rendue chez le médecin alcoologue. Après discussion, elle a accepté de me le prescrire.

Et puis, avant de partir, j'ai toutefois proposé un bilan sanguin, me sentant fatiguée et pressentant des carences en vitamines (très courant).

4 jours plus tard, j'avais les résultats : et là, un choc (mais au fond de moi, je crois que je craignais le pire). Côté vitamines, tout allait à peu près, mais côté enzymes (ASAT, ALAT, Gamma GT), cholestérol et triglycérides, LA CATASTROPHE !!!

J'ai tout de suite compris le problème et j'ai pris mon téléphone. Réponse : hospitalisation à prévoir rapidement. En fait, pas si rapide que cela, mais je pense que ça fera l'objet d'un article, cela en vaut la peine.

Bref, après avoir quand même rejoint mon plus jeune fils quelques jours pour fêter ses 10 ans, le retour là où je n'avais plus envie de retourner : au centre hospitalier pour 12 jours.

 

Bilans sanguins réguliers. Les résultats sont sans appel : dès qu'il y a arrêt total de l'alcool, tout s'améliore très vite.

Scanner : le foie est normal, mais le pancréas commence à gonfler (NB : on ne peut pas vivre sans pancréas).

Ce à quoi j'ai échappé :

-la cyrrhose,

-la pancréatite,

-l'A.V.C.,

-etc.

Mais ce à quoi je n'échapperai sûrement plus si je me réalcoolise...

 

Je retiens cette phrase d'un psychiatre alcoologue qui m'a suivie lors de deux cures et qui a eu la gentillesse de répondre à mes questionnements (il se reconnaîtra et encore une fois merci !) :

"je ne peux que vous dire de ne pas jouer avec la consommation controlée!"

Message bien reçu !!!

 

De retour à la maison, voilà ce que je retiens de cette nouvelle étape :

-mon corps rejette complètement l'alcool. Résultat de ces années passées avec une consommation intense,

-Alcool zéro : j'y suis. Et même si j'ai encore le choix, il devient vital : abstinence ou problèmes graves, voire très graves,

-le baclofène, que je supporte assez bien, est un outil supplémentaire que je dois saisir,

-je dois poursuivre le suivi psychologique et alcoologique (le baclofène n'est pas non plus un remède miracle !)

-je n'ai plus le droit de me réfugier derrière la maladie pour poursuivre mon autodéstruction.

 

Voilà ce que je peux dire aujourd'hui de cette alerte : un mur s'est dressé devant moi. Je le contourne ou je fonce dedans.

 

J'espère, je souhaite, j'ai envie. Mais par expérience, je ne peux rien promettre.

 

"Examine si ce que tu promets est juste et possible, car la promesse est une dette."

Confucius

 

C'est lui qui l'a dit...

 

A bientôt

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 21:02

Bonsoir,

Cela fait longtemps. Pourquoi ? Car je n'avais tout simplement pas d'inspiration. Non pas que je n'aie pas eu envie d'écrire, mais rien d'intéressant pour vous, mes lecteurs.

En résumé, le début d'année s'est plutôt bien passé.

Il y a peu, j'ai passé quelques jours avec mon plus jeune fils avant qu'il ne parte en classe de neige pendant plus de deux semaines.

Des moments chaleureux, de coocooning, de nouvel an chinois (il vit à Paris avec son papa).

De bons moments...

Aujourd'hui de retour, je me demande quel est mon objectif. A part, alcool zéro. Ce qui n'est pas le cas pour l'instant. Je bois moins, bien moins. Rien à voir : plus de vodka pour être "déchirée", de l'alcool plutôt doux (!) : de la bière. Pour me sentir mieux.

Sauf que lorsque je me regarde dans la glace le matin, c'est l'horreur. Gonflée, différente...

De plus, mon emploi du temps ne change pas : peu de sorties. Juste de quoi dire quelle température il faisait aujourd'hui (et je peux vous dire qu'aujourd'hui, il faisait froid !!!).

Alors j'ai décidé de passer à une autre étape. Boire peu, puis ne plus boire.

Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Je ne sais pas où je vais, mais c'est de façon médicamenteuse que j'ai décidé de tenter...

Je vous raconterai. Promis

A bientôt

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Dignes du bonheur
  • : L'alcool et moi : une grande histoire ! Ca va, ça vient... Aussi, j'ai envie de partager mon expérience...
  • Contact

Etre alcoolodépendant :

"Comme un serpent qui mue, je dois perdre mon ancienne peau, imprégnée de goûts et d'arrière-goût d'alcool."
Hervé Chabalier - Le Dernier pour la Route

Recherche

Archives