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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 17:50

Bonjour !muguet.jpg

Le baclofène n'est pas un produit miracle, mais une aide précieuse...

http://www.forum-baclofene.fr/

 

Me pardonnerez vous un jour d’avoir négligé ce blog aussi longtemps ?

 

De gros soucis de connexion pendant au moins 2 mois, et puis d’autres sujets à régler…

 

J’étais à 200mg en début d’année.

Quelques ES   sont apparus, et il m’a fallu plus d’un mois pour mettre un mot dessus : des hallucinations.

J’y reviendrai.

Et puis retour de la somnolence la journée (insomnie la nuit), oedèmes sur tout le corps (parfois, je peux doubler de volume. Parfois non),…

 

En février, j’ai retouché à l’alcool. Rien de bien méchant.

Je me retrouvée dans le parcours de ceux qui sont sous baclofène et qui consomment un peu aussi.

Pas de vodka, ma boisson fétiche de défonce, car pas envie d'alcool fort et pas envie de défonce.

Juste un anxiolytique.

Pas de dépendance physique (pas de tremblements le matin, par exemple), ça le baclofène s’en est chargé.

Juste une dépendance psychologique.

C’est dans la caboche que tout se passe !

Donc j’ai augmenté le baclofène doucement, mais sûrement. Sans grand effet, mais avec des ES grandissants !!!

Les hallucinations m’ont valu de prendre un traitement supplémentaire, qui me rendait malade aussi ! Des analyses tous les 15 j car il peut avoir des incidences sur le foie, l’urée,…

Et ce fut bien évidemment mon cas !

Donc bilan complet au centre hospitalier.

Résultat : rien de méchant non plus.

Le peu d’alcool que je consommais ou pas (ça dépendait des jours) n’a quant à lui eu aucune incidence sur mes analyses. Quelques carences sont traitées. L’échographie et le scanner abdominal ne montrent pas d’évolution depuis le dernier examen.

J’ai décidé de baisser le baclofène pour revenir plutôt vers 200 mg, ma dose seuil sûrement

Même  si moralement, je n’ai pas failli (malgré cette défaillance lol),  je ne veux plus être dépendante ni de quelqu’un, ni d’un produit. Na !

Là, je suis en « surdosage » par rapport à ma dose seuil, ce qui me vaut des effets secondaires invalidants et inutiles…

Les hallucinations, qu’est-ce que c’est ?

Très bonne question ! Surtout lorsqu’on ne sait pas soi-même, on se dit que ce sont des cauchemars, du somnambulisme,…

Sauf que je me souvenais de tout le lendemain, je laissais des traces pour vérifier que je m’étais bien levée.

Toujours vague ?

Un exemple très concret, et drôle à mon avis (après coup seulement) :

Une nuit, j’écris dans mon lit un long mail sur mon ordi portable posé devant moi.

J’allume ne le retrouvant plus. Il n’est pas là. Je le vois par terre. Donc je poursuis mon écrit, et au bout d’un moment je m’aperçois que je fais de drôles de bruits.

Normal, je suis en train de taper sur le parquet !!!!!!!!!

Je me lève donc, et je vais voir ou le fameux ordi est installé. Il est à sa place sur la table du salon.

Pour être certaine, je le déplace.

Le lendemain, je constate que l’ordi a bien changé de place dans le salon, mais que je n’ai pas envoyé de message…

Depuis 4 mois maintenant, beaucoup de stress, de nuits courtes,…

 

La dernière en date : à l’hosto, en pleine nuit.

Je me suis retrouvée dans les couloirs face à une infirmière. Je cherchais les toilettes. « Mais elles sont dans votre chambre Madame ».

Là j’ai compris, je me trouvais un peu ridicule…

Donc le matin vérification. Elles pensaient que j’avais fait du somnambulisme, mais non, je pouvais citer chaque phrase du dialogue.

Donc depuis 4 mois, pas mal de stress au coucher et des vérifications au lever !!!

 

Mais si je parlais de motivation, à présent je parle de détermination.

Je ne m’éparpille pas. Je me concentre sur mon quotidien, mon essentiel.

Car je n’ai jamais été aussi déterminée pour atteindre mes objectifs à court terme.

2 d’atteints :

1. Reprise du travail à mi-temps le 28 septembre 2012

2. Temps complet depuis le 28 mars 2013

 

Et le troisième, pas des moindres, est sur le point de se concrétiser : mon plus jeune fils, revient vivre à la maison, pour entamer son entrée au collège.

 

J’ai fait un nouveau ménage dans mon entourage.

Certains s’en sont chargés pour moi. Vous savez, via le réseaux sociaux : demander à ses amis de ne plus être l’ami de l’autre,… Ca se voit souvent chez les ados. Les filles principalement, le « je t’aime » puis « je te déteste. T’es plus ma copine. Tout le monde m’aime et pas toi. Nananère… » . Pour être amie avec les enfants de mes amies, je l’observe souvent… trop rigolo…

Et bien, je vous assure que dans la vraie vie d’adulte, ça existe aussi. Des grands ados capables de lancer le défi, et d’autres de jouer le jeu.

Je dis : Ah Ah. Ménage de printemps. D’ailleurs, dans leur élan, s’ils pouvaient pousser jusqu’à ma maison !!!

 

Bref, maintenant que j’ai enfin trouvé le monde des adultes, il me convient.

 

Au travail, ça s’enclenche très vite, et je trouve mes repères avec pas mal d’aisance, à ma grande surprise !

 

J’ai retrouvé ma place, repris confiance en moi.

Que personne ne s’avise d’essayer de m’emmener vers le bas : A présent, je sors mes griffes !!!

 

"La plus vraie des sagesses est une détermination ferme"

Napoléon Bonaparte

C'est lui qui l'a dit...

 

Illustration : C'est quoi le bonheur ? Je préfère vous offrir ce bouquet de muquet en souhaitant qu'il vous porte... bien-être...

A bientôt !

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 20:39

                                                                              

Bonjour !

Le baclofène n'est pas un produit miracle, mais une aide précieuse...

http://www.forum-baclofene.fr/

Mais tout d’abord…

… je vous souhaite une belle et heureuse année 2013 !

Puisse-t-elle vous apporter douceur, sérénité,…

et la cerise sur le gâteau : ce que vous espérez !!!voeux-2013.jpg

Depuis 2 mois environ, je prends 200 mg de baclofène par jour, en 4 prises.

Et j’y suis !

Où ? A ce que j’espérais justement :

Plus aucune envie, plus aucune pensée,… Vous pouvez bien boire des seaux de vin, alcools forts, champagne,… devant moi, que je ne ferai même pas attention !

Et tout cela sans effets secondaires significatifs. Yes !

Cela n’a pas été évident tout de suite. A 190 mg, j’ai eu un léger doute, et c’est vraiment pour me rassurer (d’une éventuelle rechute sûrement improbable, mais qui restait ma « bête noire »), que j’ai augmenté de 10 mg.

Et là, ré-apparition de douleurs violentes. Dans les hanches, puis centralisées dans une, puis diffusion dans la jambe, le pied,… Ouïe, ouïe, ouïe !

Panique à bord, j’ai entrevu mon épisode précédent avec une baisse du traitement me menant… à ce que vous savez, vous qui m’avez lue.

Plus raisonnable cette fois-ci, j’ai demandé conseil. Et c’est auprès du forum que j’ai trouvé réponse : une nouvelle répartition m’a été proposée.

Sachant que je n’avais plus de craving à cibler (cette envie trop forte de boire à des heures précises), j’ai commencé à prendre la même dose répartie en 4 fois, avec 4 heures d’intervalle (le minimum à respecter). Ce qui donne :

8h :   50 mg

12h : 50 mg

16h : 50 mg

20h : 50 mg. Tout simplement...

Et j’ai constaté qu’il n’y avait pas de différence sur mon ressenti. C’était gagné de ce côté-là !

Quant aux douleurs, et bien visite conjointe chez l’ostéopathe (il y avait aussi une raison réelle liée au dos), et basta ! Quasiment plus de ouïe !!!

Quelques effets persistent :

*des douleurs inopinées, dans le nez, le coup,… intenses, mais qui ne durent que quelques minutes,

*le syndrome des membres sans repos. Mais celui-là, je crois qu’il me poursuivra…,

*l’augmentation du « clopage » : bien connu aussi celui-ci,

*et le sommeil : bah, ça va, ça vient… J’ai perdu ces moments où je dormais peu, où j’étais active tôt le matin, pour laisser place à un sommeil très décousu. Dès que je m’assois sans rien faire, je m’endors ! Et pis après je ne dors plus… donc coucher à 1h, 2h, 3h du matin. Je finirai peut-être par trouver une certaine stabilisation…

Bref, rien de méchant et puis comme on dit : on n’a rien sans rien, hein ?

Là, j’ai surtout parlé de mon corps. Et mon mental dans tout ça ?

Et bien, je dirais… surprenant. Oui, surprenant chaque jour…

Apaisement, sérénité, confiance en soi, affirmation,… sont des expressions qui m’ont toujours parlé, mais dont je ne saisissais pas le vrai sens et les bénéfices.

Un jour, je constate qu’au moins l’un d’eux m’est familier. Puis le lendemain c’en est un autre, voire deux, voire tous… Quelle surprise et quelle liberté !

Si toutefois il m’arrive de m’adonner à cet exercice qui a « bercé » ma vie durant ces longues années, à savoir la rumination, et bien je me surprends en réussissant enfin à me dire :

« STOP ! Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui fait que ? Qu’est-ce que je peux changer ? Ou pas… »

Alors 2012 m’a apporté tout ça, ce qui permettra de m’apporter un peu du reste en 2013 !

Enfin, ça c'est ce que j'espère…

 

"La liberté, ce n'est pas la liberté de faire n'importe quoi, c'est le refus de faire ce qui est nuisible."

Alexandre Minkowski

 

C'est lui qui l'a dit...

A bientôt !

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25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 09:30

Pour certains c'est une fête, pour d'autres c'est une corvée...

Alors je préfère souhaiter que cette journée soit pour vous la plus paisible possible !

sapin-de-noel1.jpg

Bon Noël !

Le Père-Noël

C'est lui qui l'a dit...

 

A bientôt

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 21:52

 

Bonjour !

                                                                                                                                  femme-rose.jpg

Tout d’abord, petit bilan rapide : je vais bien !

Depuis quelques semaines, j’entame une nouvelle étape dans ma vie : vivre seule.Et bien oui. Alors que j’ai ramené mon plus jeune fils à son papa, pour encore quelques mois, mon « Tanguy » a décidé de voler de ses propres ailes…

5 jours. J’ai eu 5 jours pour me faire à l’idée, et lui 5 jours pour se préparer !

Bref, peu de temps pour l’un et l’autre…

Le voici installé à l’autre bout de la France. Ce qui fait que moi je suis au milieu, le plus jeune est en haut, et le plus âgé est en bas.

Je retiens tout de même que je reste au centre !!!

Alors voilà. Je me suis rendue compte, que pour la première fois… de toute ma vie… je vis seule !

En effet, mes parents, mes amoureux, des co-locataires, mes enfants m’ont toujours accompagnée durant ces 47 années.

Le constat ? Pas de panique à l’idée de mes « retrouvailles », pas de panique à les vivre.

Je prends même ça comme une offrande, une chance que la vie me donne.

 

La solitude.

Voilà un thème qui m’a emmené vers des univers bien artificiels.

Se sentir moins seul(e) en vivant à travers les autres, pour les autres.

Fuir ce qui semble insupportable !

Les relations ne s’en trouvent-elles pas tronquées ? N’oublie-t-on pas de regarder l’autre, ou les autres tels qu’ils sont vraiment ? Sans rechercher un quelconque retour ?

 

La solitude.

Aujourd’hui, c’est me retrouver bien sûr, mais aussi retrouver l’instant présent, tout ce qui m’entoure. Et oui, même seule, je suis entourée !

Entourée par des objets, par des odeurs, par des vues, par des pensées. J’observe tout cela, et j’essaie d’en faire quelque chose de bien.

Et puis il y a aussi la TV, l’ordinateur, le téléphone,… La communication avec le reste du monde n’est pas rompue.

Et puis il y a aussi mes occupations traditionnelles : la lecture, l’écriture, les travaux manuels, la cuisine,…

Là, je ne parle que des moments passés à la maison. Ils sont nombreux, je les apprécie, et j’en demande !

Un autre entourage qui m’apporte beaucoup, un être vivant partageant un peu de ma vie : mon chat, Mickey.

Et bien sa façon d’être là puis de disparaître, de choisir d’accepter ou non une caresse,…, ça me va bien !

Nous avons tous les deux notre vie en main, notre liberté !!!

 

La solitude.

Certains l’occupent à prier, à se concentrer sur un dieu, sur un être en lequel ils croient, en qui ils déposent presque leur vie. D’autres l’occupent à essayer de faire vivre un idéal… de vie.

J’ai décidé que tout cela n’était par pour moi, ou plus pour moi.

Ne plus fuir la solitude dans l’alcool, dans une multitude d’activités de loisir, dans le travail, dans les jeux vidéo,… les moyens peuvent être divers et variés, mais il s’agit toujours d’une fuite, d’un refus de se retrouver face à soi, face à ses peurs, à ses faiblesses, face à ses émotions, face à la vraie vie, quoi !

Qu’en pensez-vous ?

Pour ma part, ayant vécu les deux situations, mon opinion est assez tranchée !

 

La solitude.

Elle n’existe plus chez moi. Ou plutôt si, mais sous une forme différente, aucunement négative. Je n'ai plus de sentiment de solitude, j'ai celui d'être bien, seule...

(Précision apportée le 07.12.12, après relecture et pour préciser mon ressenti)

Pourvu que ça duuuuure !

 

« L’essentiel n’est donc pas de vaincre la solitude, mais de la comprendre, et nous ne pouvons pas la comprendre si nous ne l’affrontons pas, si nous ne la regardons pas en face, si nous la fuyons sans cesse. »

Krishnamurti

 

C’est lui qui l’a dit…

A bientôt !

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 21:37

 

Bonjour ! zen-galet-bleu.jpg

 

 

Le baclofène n'est pas un produit miracle, mais une aide précieuse...

http://www.forum-baclofene.fr/

 

 

Mon bemol de fin août est presque loin aujourd’hui.

La hausse du baclofène, de mon anti-dépresseur, la reprise du travail sont autant de facteurs qui font que je me sens de nouveau apaisée !

Cela fait environ 3 semaines que je fais un palier à 190 mg/jour en 5 prises.

Toujours pas d’effets secondaires significatifs.

 Après lecture de témoignages, je m’aperçois qu’il est très courant qu’après un « accident » et une baisse de baclo, il faille remonter plus haut que la dose maci précédente.

En effet, fin mai j’étais à 175 mg, bien dans ma tête, mais trop d’E.S..

Aujourd’hui, il m’a fallu monter à 190 mg pour me sentir de nouveau protégée.

Pas grave, ces maudits ES (musculaires et articulaires) ne sont pas là pour l’instant, donc tout va bien !


La reprise du travail a été bien sûr une étape décisive dans mon projet de reconstruction.

Un peu plus de 3 semaines après ma reprise, je peux le dire : mission réussie !

Très vite je me suis rendue compte à quel point il était important pour moi de reprendre une activité professionnelle.

De nouveaux objectifs, un nouveau challenge, des rencontres différentes,…

Il est vrai que j’entame un nouveau départ avec la création d’un poste qui n’est pas celui que j’aurais souhaité reprendre à mon retour, mais je me dis tous les matins :

« J’ai de la chance d’avoir une mission intéressante, j’ai de la chance d’avoir… ».

Le pire aurait pu aussi m’arriver : avoir un projet « bateau », pour justifier ma présence au sein de mon entreprise…

Alors, malgré mes déceptions, je tiens et je vais de l’avant.

Ne pas me morfondre sur ce que j’ai perdu mais positiver sur ce qui m’est proposé, ça c’est nouveau !!!

Bon, je l’avoue, à des moments de fatigue, le spleen peut prendre le dessus, mais cela ne dure pas, ça c’est nouveau aussi !!!

Si bien que mon mi-temps thérapeutique me paraît déjàpeu adapté à mon désir d’avancer sur ce projet.

Mais fi de mes ambitions, j’ai d’ores et déjà demandé son renouvellement pour 3 mois supplémentaires. Ce qui le portera, normalement au 28 mars 2013.

6 mois comme ça et hop, l’aventure sera vécue à plein temps !


Le hic durant les deux premières semaines : l’organisation de mon temps.

Et oui M’sieurs Dames ! Après autant de temps sans travailler, et bien vous voyez, j’avais pris… comment dire… quelques habitudes plutôt… laxistes. Je ne vois vraiment pas d’autre mot !

Donc quelle épreuve de passer la moitié de mon temps au travail et d’essayer de caser le reste dans les créneaux qui me restaient, a été des plus périlleuses. Je vous jure que j’ai apprécié d’être seulement à mi-temps !!!

Débordée la fille ! Ll’habitude « de faire du vent » pendant 1 heure au p’tit déj. : j’ai quand même réussi à arriver presque en retard.

Euh, juste pour préciser : je me lève à 6h30 sans difficulté (cause insomnies), et je prends le travail à 8h30.

10 mn de trajet, et je ne suis pas du genre à passer 2 heures dans la salle de bain…

 

En prime, mais pour mon bonheur, premier week-end consacré à des retrouvailles d’anciens étudiants (je recevais un couple d’amis de la région bordelaise) et rencontres des plus inattendues 24 ans après… Emotions en tout genre.

Deuxième week-end tout aussi agréable en émotions : direction Paris pour partager 2 jours avec mon fils. Shopping, 4heures au Louvre (son souhait !)…

Pff ! Que de surmenage, mais que de bons moments !!!


 Bien contente quand même de me poser un peu… mais pas pour longtemps !

Enfin coté travail, oui. Demain j’arrête à 12h et je n’y retourne que le 19 novembre après avoir vendu un projet à ma responsable (yes !) aujourd’hui même.

Lundi prochain,  aller-retour Paris, pour ramener mon plus jeune fils chez moi durant 1 petite semaine. Je le raccompagne le dimanche suivant et je reste sur Paris pour passer un concours de la fonction publique.

Et oui, je suis fonctionnaire, vous l’avais-je dit ?

Bref, un élan qui se poursuit, une dynamique qui se consolide.

Alors je dis : Pourvu que ça dure ! Mais j’y crois.

 

 « Le courage est le réflexe de défense des êtres normalement équilibrés, un moyen de ne pas souffrir. La révolte ronge, l’acceptation mène tôt ou tard à l’apaisement. »

Anne Bernard

C’est elle qui l’a dit…

A bientôt

 

 

 

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 19:30

Bonjour !Ange

En préambule :

Je vais bien. Je retrouve peu à peu ma « zenitude » et poursuis la hausse du baclofène sans effets secondaires significatifs.

Les 9 jours passés en centre hospitalier m’ont permis de me recentrer sur l’instant présent, sur ma reprise en mains et surtout sur la décision ou non d’avoir les capacités de reprendre le travail.

Aidée par un VRAI spécialiste, mon véritable désir m’est réapparu, sans nul doute : j’étais en mesure de reprendre mon poste ce vendredi 28 septembre à 8h30. Et tout s'est bien passé. Un peu d'appréhension, mais pas de stress.

Je parle de VRAI spécialiste, car un épisode malheureux a marqué, sans en être la cause, ma rechute : la rencontre avec la psychologue qui me suivait depuis plusieurs mois, et qui sans me laisser m’exprimer m’a affirmé que je ne n’étais pas capable de retravailler, de retourner dans mon entreprise,… J’aurai sûrement l’occasion de revenir sur mon sens du professionnalisme dans le domaine de la psychologie.

 Il y a quelques temps, j’écrivais un article intitulé « Hypothèses et acceptation »

Si vous souhaitez le relire, voici le lien direct : 

http://unebouteillealamer.over-blog.org/article-hypotheses-et-acceptation-106957492.html

Je pensais que l’humilité ne pouvait pas s’appliquer à mon cas, par opposition à la prétention, qui ne faisait pas partie de ma personnalité.

 Erreur ! Grosse erreur !

Si vous me lisez régulièrement, vous avez compris mon attachement au choix des mots ! Alors, j’ai flâné ci et là quelques définitions…

Celle qui me convient le mieux est bien celle de wikipedia :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Humilit%C3%A9

Pour résumer, l’humilité est un état d’esprit, qui s’acquiert en comprenant la place que l’on occupe dans tout son environnement.

Une phrase a attiré mon attention :

« Par opposition, c'est souvent par manque d'humilité qu'un individu se dévalorise, en surestimant ses propres capacités et donc en considérant ses réalisations comme médiocres. »

Mais oui, bon sang, mais c’est bien sûr !

Je l’ai traduite ainsi en l’adaptant à mon propre cas :

Mes objectifs ont été si hauts pendant de si longues années, que de ne pas réussir à les atteindre m’a renvoyé la notion d’échec et d’incapacité.

J’ai bien retenu aussi que la fierté n’est pas incompatible avec l’humilité, dès l’instant où on reste dans la réalité, dans le constat.

Donc plus d’hésitation aujourd’hui. C’est bien avec humilité que je souhaite entamer cette nouvelle vie.

Le plus difficile jusqu’à présent ?

Ca a été de reconnaître mes vrais défauts, mais véritables erreurs, et non pas m’arrêter à une dévalorisation d’ensemble.

Le plus difficile maintenant ?

D’adapter mes objectifs à mes réelles capacités et non à celles qu’on m’a demandé d’avoir… Alors qu'ils étaient déjà trop élevés, avec les épreuves, ma santé, mon âge peut-être un peu aussi (!), je dois les revoir une nouvelle fois à la baisse !

Faire ce que l'on peut, lorsqu'on le peut.

Quand je dis «on m'a demandé d'avoir», je fais bien sûr référence à mon éducation, à mon père…

Je suis très en paix avec tout ça, car je sais maintenant combien il est difficile d’être parent, et que dans ce domaine il n’y a pas non plus de perfection. 

D’ailleurs, lorsque je me repenche sur cette éducation, et bien cette étincelle qui me réanime à chaque descente vers l’enfer, je pense que je la dois à cette éducation !

Toujours aller de l’avant, quoi qu’il arrive,…

L’humilité, je souhaite l’avoir avec cette maladie, avec les autres, et avec moi-même avant tout.

Donc c’est avec humilité que je reprends mon job, et sans une certaine fierté d’avoir réussi à me prouver que ce qui me paraissait impossible, est possible aujourd’hui.

Cette humilité, je dois aussi la développer envers cette maladie qu'est la mienne. Forte de mes certitudes de la vaincre avant même de l'avoir comprise, puis de l'avoir "adoptée", combattue, et même croire en ma victoire, j'ai oublié que l'épée de Damoclès planait toujours au dessus de ma tête. ..

"Or, il ne faut jamais perdre son humilité face à la maladie. (...) Alors qu'il fallait rester humble, j'ai commis l'erreur de croire que j'avais trouvé la martingale gagnante, celle qui me permettrait de demeurer en bonne santé tout en me donnant à fond aux projets qui me passionnaient."

On peut se dire au revoir plusieurs fois - David Servan-Schreiber

C'est lui qui l'a dit...

Illustration : Faim de siècle. Ange de JC de Castelbajac. Gare du Nord.

Un ange passe, un ange reste...

A bientôt !

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 21:18

Bonjour, demain.jpg

 

Le baclofène n'est pas un produit miracle, mais une aide précieuse...

http://www.forum-baclofene.fr/

 

Cela m’a été confirmé récemment.

Après 5 mois d’abstinence, l’alcool a refait partie de ma vie.

Un temps.

 

Certains pourront penser :

« Et bien je savais bien que ça ne fonctionnait pas ce baclofène ! »

D’autres :

« Il y en a bien qui y parviennent sans, alors pourquoi pas elle ? Il suffit de le vouloir ! »

Et puis il y aussi ceux :

« Ah ben mince, moi j’y croyais ! Je pensais que c’était gagné ! »

 

Chacun est libre de ses pensées, elles lui appartiennent, mais je vais vous donner mon avis à moi, car il s’agit bien de mon expérience.

 

J’ai affirmé, il y a quelques mois que deux déclenchements avaient eu lieu :

-psychologique, avec un état d’apaisement que je n’avais jamais connu jusque là,

-physiologique, avec l’indifférence face à l’alcool.

 

Je maintiens ce que j’ai ressenti et vécu pendant ces mois délicieux.

 

Le bémol, c’est que deux facteurs sont venus entraver ces paisibles moments :

-La baisse du baclofène compte tenu des douleurs que je ne supportais plus,

-la « fatigue» psychologique qui s’est installée peu à peu à partir du début de l’été.

 

Bref, mes deux atouts qui me permettaient de poursuivre ma route tranquillement se sont épuisés à leur tour de semaine en semaine, sans que je me doute un seul instant de l’issue qui m’attendait.

 

Les premières gorgées pour retrouver ce « grisement » que tout un chacun, à mon sens, apprécie en buvant un peu de cet élixir…

Et puis la maladie a refait surface. Très vite.

Une première « visite » en milieu hospitalier en espérant que ces 12 heures sans alcool suffiraient.

Mais non, la maladie a poursuivi son œuvre.

Donc retour aux urgences avec cette fois l’intention d’un sevrage indispensable.

 

Mon alcoolisation n’a pas été longue, car très vite j’ai compris que la rechute était bel et bien là, et ça, ça n’était pas possible !

 

J’ai très vite, sans attendre l’hospitalisation, repris la hausse du baclofène.

En effet, en étant abstinente, je ne connaissais pas ma dose seuil (celle où on diminue puis arrête la boisson naturellement). Donc je présume que je suis allée en deçà de ma dose seuil.

 

Aujourd’hui, je prends 180 mg/jour de baclofène, en 5 prises.

Contre toute attente : aucun effet secondaire notable !

 

 

Qu’en sera-t-il demain et après ? Et bien j’arrête avec mes certitudes, et la réponse est : je n’en sais rien. J’espère mais je n’en sais rien.

 

 

L’apaisement, l’indifférence, je les ai connus et reconnus, donc j’ai la foi en cet avenir qui me permettra de les retrouver !

 

« Après tout… demain est un autre jour »

Scarlett O’Hara dans Autant en emporte le vent – Victor Fleming

 

C’est elle qui l’a dit…

 

A bientôt

 

 

 

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 12:27

Bonjour !images--1-.jpg

Ma route se poursuit, doucement, tranquillement. Ce sont les deux mots qui me viennent à l'esprit.

Abstinente, toujours : ça c'était un choix qui est devenu un constat. L'alcool ne me fait nullement envie.

Qui dit doux et tranquille ne dit pas sans émotions.

Non, mes émotions, mes états d'âme, garants du fait que je suis en vie, accompagnent mes journées.

Je les accompagne aussi.

J'essaie d'en prendre soin, de ne pas les torturer, de ne pas les faire danser, virevolter, pour ensuite avoir la tête pleine de vertiges.

Non, je les bichonne, j'essaie de les définir et d'en faire quelque-chose de plus doux, lorsqu'il s'agit d'émotions dites négatives.

Cela n'est pas toujours chose facile, et mon entraînement est quotidien !

J'admets connaître quelques moments de "fatigue", non pas physique mais morale, car je dois encore fournir quelques efforts dans certaines situations. Je sais aussi que le travail sera constant et sans doute perpétuel...

Il y a 3 jours j'ai emmené mon plus jeune fils vers son papa, après avoir partagé plus d'1 mois de vacances avec lui. J'apréhendais ce moment, ayant connu des séparations bien difficiles me menant au gouleau de ces bouteilles jusqu'à l'évasion la plus complète.

Et bien curieusement, tout s'est bien passé. Au retour, je me disais "allez c'est là que tu pleures d'habitude". Sauf qu'en cet instant, et bien je n'en avais pas envie, ni même les heures qui ont suivies...

Mon fils est parti content de son séjour, heureux de revoir son papa. Il est là le secret de mon bien-être : le calin souriant qu'il m'a fait chaleureusement avant de partir.

Pas de questions à me poser, pas de culpabilité ni de tristesse à avoir. Mon fils était heureux !

Quelques fois, je me pose quand-même des questions sur la vie que je mène. Sur la réalité qui est la mienne.

Cette satanée réalité que je n'acceptais pas, que je voulais changer tout en me plongeant dans une série de rêves de petite fille...

Je me bornais, je m'imposais même de vouloir vivre dans un conte où la vie serait toute rose, sans embûches, et où la princesse au grand coeur, sans défaut apparent, c'était moi ! Alors, à la moindre embûche, et il y en a eu - forcément, la réalité n'est jamais toute rose et je ne suis pas parfaite - tous mes rêves s'écroulaient et mon espoir de vie aussi.

Pas facile d'ouvrir les yeux et de se rendre conte, non compte (beaucoup plus matérialiste comme mot !), que des histoires comme ça, ça n'est que dans les livres...

"... Alors, la fée sa marraine apparut et lui offrit une robe plus magnifique encore que celle de la veille ! Cendrillon fut conduite chez le prince. Il la trouva si belle qu'il l'épousa le jour même !"

Vous avez bien sûr reconnu cette "salope de Cendrillon" !!! (décidemment, j'adore cette réplique), que Grimm m'a envoyée, lançée en pleine figure, comme un modèle de réalisation...

Ben... comment dirais-je... j'ai quand même mis quelques décennies à m'en défaire de cette image de perfection !

Ouf ! Comme dirait l'autre "ça c'était avant" (celle là aussi je l'aime bien).

L'important c'est maintenant

Carpe diem... avec mes limites : comment m'empêcher d'espérer encore un peu plus, un peu mieux ?

Mes émotions fortes me manqueraient-elles ? Faut-il absolument me contenter de ce que j'ai sous prétexte que c'est déjà pas mal ?

A méditer et encore du travail à accomplir...

 

"Il n'existe pas de limites à ce que vous pouvez accomplir, exceptées les limites de votre propre esprit."

Darwin P. Kingsley

C'est lui qui l'a dit...

A bientôt !

 

 

 

 

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 15:05

 baclo   Bonjour !                                                                                                                                                                                                                                

Le baclofène n'est pas un produit miracle, mais une aide précieuse...

http://www.forum-baclofene.fr/

Aujourd'hui, cela fait presque 5 mois que je prends du baclofène et un peu plus de 4 mois que je suis abstinente.

Mon traitement est le suivant :

Seroplex (anti-dépresseur)

10 mg 1j., 5 mg 1j,...

J'avais diminué un peu vite et j'ai donc fait un palier à 10 mg pendant quelques temps (l'arraignée me montait au plafond !!!)

Pariet 20 mg

  1 par jour.

Celui-là, je l'ai à vie, cause hernie hiatale. Mais un p'tit comprimé de rien du tout qui me permet sans doute aussi de ne pas avoir ces fameuses nausées liées au baclofène.

Baclofène - 150 mg par jour

8h :   20 mg

10h : 20 mg

14h : 20 mg

16h : 30 mg

18h : 20 mg

20h : 20 mg

De 5 prises je suis passée à 7 prises par jour.

Ca n'est pas toujours facile à gérer, donc j'ai programmé des réveils sur mon téléphone portable...

Sauf que si je me rendors illico pour la prise du matin... et bien tout est décalé ! Ce qui m'est d'ailleurs arrivé lors de mon récent séjour en bord de mer. Repos, bon sommeil et hop ! Réveillée à 9h !

Pas grave, il m'arrive de composer, de repousser, de jongler.

L'important c'est quand-même la régularité.

Merci au forum Aubes de m'avoir conseillé cette nouvelle posologie. En effet, à 150 mg en 5 prises, j'avais encore des douleurs qui m'invalidaient une bonne partie de la matinée.

Le simple fait de passer à 7 prises m'a rendu  opérationnelle à 90 % : il ne faut quand même pas demander l'impossible. J'ai un traitement lourd, donc des effets secondaires me semble "normal".

En résumé :

Somnolence : très peu. Eventuellement au cinéma, mais comme j'y vais que très rarement... Au lit, souvent. Je m'endors très vite et ça c'est le pied !

Digestion : R.A.S.

Syndrome des jambes sans repos : toujours des enflements des jambes, bras, mains, mais bien moins souvent et cela n'est pas douloureux. Quelques douleurs le matin et lorsque je me lève après un long trajet ou repos. Cela passe très vite avec des mouvement presque instinctifs.

Côté envies... et bien, aucune de chez aucune !

Pas d'envies, pas de pensées. Toujours l'indifférence totale.

Vin, champagne, bière,... tout ce que j'appréciais ne me fait aucun effet. Ils peuvent tous boire comme ils le souhaitent, moi je tourne au thé vert et à mes cocktails de jus de fruits. Par contre, je n'aime toujours pas l'eau !

Je ramène même le véhicule si besoin est : pas cool la fille ?

Il m'est arrivé un truc spécial il y a quelques jours :  avec une amie abstinente dans un restaurant asiatique, nous sont offerts des cocktails en apéritif. Mon amie demande si c'est bien sans alcool. Le restaurateur répond "Oui. Comme d'habitude".

Je bois donc une grande gorgée tranquillement.

La sensation, à la limite du désagréable, me surprend. Je lui demande : "Tu es sure qu'il est sans alcool ?", et là chacun y va de sa touche de reniflement, et le verdict tombe. Il y a bien de l'alcool dans le mien. Après tout, comment aurait-il pu savoir que moi aussi je souhaitais uniquement le jus de fruit ?

Panique à bord pour tout le monde. Pas pour moi. Ceux qui sont abstinents sans traitement savent qu'un simple "Mon Chéri" peut rallumer la petite cellule mémoire de l'alcoolo...

Et bien ma grande rasade n'a eu aucun effet sur moi. Pas de rappel agréable, pas de nouvelle envie. Oubli total et très rapide.

Pour les autres effets secondaires ?

Bennnn... je n'en vois pas !

Par contre, je crois qu'aujourd'hui, et pour la première fois, je vois la guérison arriver à grands pas ! 

L'indifférence, mot que je réprime de mes pensées habituellement, prend enfin toute sa valeur positive.

Que la vie est belle !!!


"Le regard indifférent est un perpétuel adieu."

Malcolm de Chazal   

C'est lui qui l'a dit...

A bientôt !

 

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 09:10

Bonjour !metro2.jpeg

De bonne heure et de bonne humeur...

Toujours abstinente et toujours sous baclofène (un peu de remue ménage de ce côté là, mais j'en parlerai dans mon prochain article), je profite de quelques instants libres pendant mon séjour sur l'Atlantique !

 

Mercredi.

J'entre dans le métro parisien.

8h30. 16 stations.

Bon, malgré mon impatience, je décide de profiter de l'instant présent pour qu'il passe plus vite.

J'observe.

Les couleurs. Du gris, du noir, un peu de bleu ciel, mais aucune couleur qui pourrait éclairer mon début de journée !

Ah si ! En regardant bien, une cravate bien rouge.Eh ben, je ne vois plus qu'elle dans ce bloc grisâtre. J'ai beau détourner les yeux, mais ils reviennent vers cet homme en costume... gris... mais avec une cravate rouge. Ca change tout !!!

Pas de coupes de cheveux extravagantes (pour moi), des mocassins, quelques  baskets ou sandales - ouïe, un frisson à l'idée que dans la foule quelqu'un se fasse marcher sur les pieds !

Il est tôt (pour les parisiens), et il y a du monde (trajet travail à cette heure). Tout le monde a la mine renfrognée, en demi somnolence, et certain(e)s affichent des cernes bien marquées. Pas d'enfants, curieux. Nous sommes mercredi. Grasse matinée ? Déjà à la garderie ou en centre de loisirs ?

Station 7. Certains descendent, d'autres montent, le b.a. ba du métro quoi ! Toujours pas de couleurs. 2 jeunes gens attirent mon attention. Une jeune fille et... une autre personne : une autre jeune fille? Un jeune homme ? Pas de signe disctinctif (pour moi). Un jogging flottant, des cheveux longs. Alors je me dis, avec un petit rire intérieur, que je vais regarder côté thorax, si vous voyez ce que je veux dire ! Pas de chance, c'est un T. shirt flottant lui aussi !!!

Pas de réponse à ma question existentielle de 9h00 : est-ce une fille ou un garçon ?

Bon, passons aux occupations.

Casques, oreillettes pour certains. La radio ? La musique en mp3 ? Des conversations téléphoniques aussi. A Paris, tquasiment tout le monde y va de son oreillette pour être sûr d'écouter la sonnerie et parler sans avoir l'appareil à l'oreille.

D'autres préfèrent la lecture avec un bouquin ou le fameux journal du matin : Canard Enchaîné,  (pour se détendre?), le Monde (pour se cultiver ?), et  Direct Matin (pour les 2 et sans payer ?)

Station 12. Certains descendent, d'autres montent. Toujours ces mêmes visages qui me renvoient une tonne de fatigue et de "pas envie d'aller au boulot"....

Et si j'observais un peu les stations ? Cette faïence métro, qu'est-ce qu'elle ferait  bien dans ma cuisine et ma salle de bain ! En 3 mètres de station, il y aurait de quoi faire 4 cuisines et 4 salles de bains comme les miennes !!!

Bon, les graffitis des tunnels feraient nettement moins bien dans mon intérieur. Quoique...

Un panneau publicitaire attire mon regard. Je ne vois que le  tire-bouchon. "Ouvrez un grand cru". Pas de hasard. L'alcoolo-dépendante, c'est moi ! En fait, il y a aussi un robinet et soulagement lorsque je lis l'origine de la campagne : L'eau de Paris...

Une autre me fait dire qu'on essaye de pincer là ou ça fait mal. Un chien avec un air très, très... mais alors très malheureux. "L'animal souffre en silence". SPA. Au passage, une petite dose de souffrance pour moi aussi. Campagne réussie !!!

Je me retourne vers le jeune duo. Rappelez-vous, une fille ou un garçon ? Pour ma part je n'avais pas oublié ma question existentielle de 9h du matin...

A 9h30, j'entends une voix sortir enfin de sa bouche et là, pas d'hésitation, c'est un garçon !

Ouf ! Eureka ! La station 16 approche. Mon impatience revient. Mon excitation aussi. Après un petit 1/4 d'heure de marche, je retrouve mon plus jeune fils et je l'emmène avec moi pour un peu plus d'un mois...

Je descends, ils montent.

Je coure, je m'envole. 

Tous ces inconnus du métro ont bel et bien disparus de mon esprit. Garçon. Fille. Bleu. Gris... je m'en fous et c'était sans doute idiot. Mais ils m'ont permis de calmer l'intensité de mes émotions.  J'ai porté mon regard sur les autres, mais eux ont-ils seulement porté un regard sur moi ?

Pas de réponse. Aucune importance. La vie est à présent toute en rose.

"Si je perdais ma bibliothèque, j'aurais toujours le métro ou le bus. Un billet le matin, un billet le soir, et je lirais les visages."

Marcel Jouhandeau

C'est lui qui l'a dit...

A bientôt

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