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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 12:27

Bonjour !images--1-.jpg

Ma route se poursuit, doucement, tranquillement. Ce sont les deux mots qui me viennent à l'esprit.

Abstinente, toujours : ça c'était un choix qui est devenu un constat. L'alcool ne me fait nullement envie.

Qui dit doux et tranquille ne dit pas sans émotions.

Non, mes émotions, mes états d'âme, garants du fait que je suis en vie, accompagnent mes journées.

Je les accompagne aussi.

J'essaie d'en prendre soin, de ne pas les torturer, de ne pas les faire danser, virevolter, pour ensuite avoir la tête pleine de vertiges.

Non, je les bichonne, j'essaie de les définir et d'en faire quelque-chose de plus doux, lorsqu'il s'agit d'émotions dites négatives.

Cela n'est pas toujours chose facile, et mon entraînement est quotidien !

J'admets connaître quelques moments de "fatigue", non pas physique mais morale, car je dois encore fournir quelques efforts dans certaines situations. Je sais aussi que le travail sera constant et sans doute perpétuel...

Il y a 3 jours j'ai emmené mon plus jeune fils vers son papa, après avoir partagé plus d'1 mois de vacances avec lui. J'apréhendais ce moment, ayant connu des séparations bien difficiles me menant au gouleau de ces bouteilles jusqu'à l'évasion la plus complète.

Et bien curieusement, tout s'est bien passé. Au retour, je me disais "allez c'est là que tu pleures d'habitude". Sauf qu'en cet instant, et bien je n'en avais pas envie, ni même les heures qui ont suivies...

Mon fils est parti content de son séjour, heureux de revoir son papa. Il est là le secret de mon bien-être : le calin souriant qu'il m'a fait chaleureusement avant de partir.

Pas de questions à me poser, pas de culpabilité ni de tristesse à avoir. Mon fils était heureux !

Quelques fois, je me pose quand-même des questions sur la vie que je mène. Sur la réalité qui est la mienne.

Cette satanée réalité que je n'acceptais pas, que je voulais changer tout en me plongeant dans une série de rêves de petite fille...

Je me bornais, je m'imposais même de vouloir vivre dans un conte où la vie serait toute rose, sans embûches, et où la princesse au grand coeur, sans défaut apparent, c'était moi ! Alors, à la moindre embûche, et il y en a eu - forcément, la réalité n'est jamais toute rose et je ne suis pas parfaite - tous mes rêves s'écroulaient et mon espoir de vie aussi.

Pas facile d'ouvrir les yeux et de se rendre conte, non compte (beaucoup plus matérialiste comme mot !), que des histoires comme ça, ça n'est que dans les livres...

"... Alors, la fée sa marraine apparut et lui offrit une robe plus magnifique encore que celle de la veille ! Cendrillon fut conduite chez le prince. Il la trouva si belle qu'il l'épousa le jour même !"

Vous avez bien sûr reconnu cette "salope de Cendrillon" !!! (décidemment, j'adore cette réplique), que Grimm m'a envoyée, lançée en pleine figure, comme un modèle de réalisation...

Ben... comment dirais-je... j'ai quand même mis quelques décennies à m'en défaire de cette image de perfection !

Ouf ! Comme dirait l'autre "ça c'était avant" (celle là aussi je l'aime bien).

L'important c'est maintenant

Carpe diem... avec mes limites : comment m'empêcher d'espérer encore un peu plus, un peu mieux ?

Mes émotions fortes me manqueraient-elles ? Faut-il absolument me contenter de ce que j'ai sous prétexte que c'est déjà pas mal ?

A méditer et encore du travail à accomplir...

 

"Il n'existe pas de limites à ce que vous pouvez accomplir, exceptées les limites de votre propre esprit."

Darwin P. Kingsley

C'est lui qui l'a dit...

A bientôt !

 

 

 

 

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commentaires

M
Tout va bien????
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D
<br /> <br /> merci Manoudanslaforet !<br /> <br /> <br /> La réponse est dans mon récent billet...<br /> <br /> <br /> Un autre viendra le compléter très vite.<br /> <br /> <br /> A bientôt !<br /> <br /> <br /> <br />
S
Oui ; tu as raison surement ...... Olalala ! trop de blessures ***** comment faire pour encore avoir confiance en quelqu'un ? Mon coeur a brulé depuis ce temps passé ..... Je crois toujours en la<br /> vie mais je me sens tellement trahie tant de fois , bon, tu vois , il y a les gens comme toi qui sont si magnifiques !!! Tu vois ,j crois en la bauté du monde ! alors ! voilà ! Mon arme n'est plus<br /> qu'une caresse .....
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D
<br /> <br /> Bonjour Steph,<br /> <br /> <br /> Les blessures, ça se panse. Il me semble qu'il est important de trouver le  bon soignant qui trouvera le bon soin, et d'être prêt à se lancer sans a priori si ce n'est celui d'oser réclamer<br /> de l'aide...<br /> <br /> <br /> Avoir confiance, faire confiance à nouveau ? N'est-ce pas de notre ressort plutôt que de celui de l'autre qui devrait prouver qu'on peut lui accorder ?<br /> <br /> <br /> Faire une nouvelle rencontre (je parle ici soignant-soigné), tout en ne pensant qu'à son désir profond de profiter de cette beauté du monde, c'est comme ça que je vois cette demande d'aide. Y<br /> aller pour soi, pour son bien (être). Je pense aussi qu'il peut y avoir de mauvaises rencontres, j'en sais quelque chose, mais ça n'est pas grave. Refuser, fuir, oublier le toxique pour<br /> rechercher  la véritable aide, celle qui nous permet de se poser les bonnes questions sur nous, et pas sur les autres...<br /> <br /> <br /> Voilà comment je vois tout ça, pour moi.<br /> <br /> <br /> Merci pour ce compliment touchant, mais tu sais, je pense que dans chaque être humain, il y a quelque chose de magnifique. Certains l'exploitent, d'autres le cachent, le transforment... C'est là<br /> sans doute la complexité de notre esprit, et c'est sans doute pour cela qu'existent ces magnifiques professions de psychologues, psychiatres,... Ce ne sont pas des "gros-mots", mais des métiers !<br /> Qu'en penses -tu ?<br /> <br /> <br /> Puisses-tu prendre cette caresse, non comme un arme, mais comme une douceur que tu es en droit de te donner.<br /> <br /> <br /> Enfin, moi c'que j'en dis...<br /> <br /> <br /> A bientôt Steph<br /> <br /> <br /> <br />
S
Oui , merci de ta réponse . Bon ,ça va quand même , mais parfois je me sens au bord de la folie totale . Depuis que je suis toute petite ça me fait ça ... Je l'ai toujours caché par une sorte<br /> d'instinct de survie . Quelque chose me disait que si j'en parlais j'étais foutue ... Il ne faut pas que je panique à ces instants là ... Finalement je pratique une certaine forme de méditation<br /> intuitive depuis mon enfance et sans le savoir , simplement pour survivre ...
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D
<br /> <br /> Bonjour Steph,<br /> <br /> <br /> Merci encore de te livrer ainsi. Et deme faire sentir qua ça a l'air d'aller... à peu près. Beaucoup d'efforts,depuis longtemps, de prise sur toi... pour un seul être humain, ça me paraît<br /> beaucoup. Car humains nous sommes avec nos qualités, nos défauts et nos faiblesses... J'ai comme toi longtemps caché mon mal être, mais il y a eu un moment où je n'y parvenais plus. En tous les<br /> cas seule. La décision d'une aide extérieure, je l'ai refusée pendant trop longtemps, persuadée que je me surpasserai comme une grande ! Mais petite j'étais. Et même si le chemin est long (tu<br /> liras peut-être mon prochain billet), le fait d'en parler et d'être accompagnée par des pros, me permettent aujourd'hui de ne pas être foutue, mais au contraire de m'en sortir seule quand même,<br /> car si les déclics  me sont provoqués certes, c'est moi qui les déclenche... ou pas. Je me sens bien plus maître de mon destin qu'il y a encore quelques années où je me terrais dans le<br /> silence...<br /> <br /> <br /> Mais ça c'est mon expérience, que j'avais envie de partager avec toi.<br /> <br /> <br /> A très vite<br /> <br /> <br /> <br />
S
Je t'écris pour te recommender la lecture d'un livre que j'aime bien : "Pourquoi être heureux quand on peut être normal?" de Jeanette Winterson aux éditions de l'olivier .<br /> Bon , le titre semble zarbi mais c'est expres . Faut lire pour comprendre . A mon avis tu ne regreteras pas sa lécture et j'aimerais bien avoir ton avis ...<br /> <br /> Moi, je ne sais pas trop si je vais bien ou mal parcequ'en ce moment je me demande si je vais mourir dans les jours qui suivent ou si je vais réussir à survivre et ça me fait un peu peur au fond<br /> car je ne me sens pas vraiment prête à mourir . Je crois que je suis de plus en plus schizo et ça m'inquiéte car j'ai peur de perdre le controle . Et là je comprend aussi qu'heureusement que je ne<br /> picole plus parceque Là avec de l'alcool ce serait la Kata-strophe , mon cerveau n'y survivrait pas . Bon , j'ai trop mal partout mais je veux tenir et ne pas finir en H.P sous neuroléptiques ...<br /> Tenir tenir tenir , non pas contre l'alcool mais contre ma folie que je sens monter en moi comme monte la marée . J'ai peur ... Mais je vais devoir apprivoiser cette peur Là ! ...
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D
<br /> <br /> Bonjour Steph !<br /> <br /> <br /> Fait plaisir de te lire, même si tes mots me renvoient bien des choses.<br /> <br /> <br /> Je prends note de ce livre que je ne connais pas, et que je me procurerai sans doute. Je te tiendrai au courant !<br /> <br /> <br /> Pour le reste, j'entends une grande souffrance, comme d'autres fois d'ailleurs... Tu te livres à moi, et je te remercie de la confiance que tu maccordes. Je comprends que ton ressenti te fasse<br /> peur, cela me paraît des plus humain. <br /> <br /> <br /> Même si je ne peux pas t'aider, ça n'est pas de ma compétence, ni de mon pouvoir, j'espère que tu as quelqu'un à qui parler de ce qui te ronge. Je parle bien sûr d'un professionnel, sans penser à<br /> une éventuelle issue en HP, mais au moins pour prendre soin de toi. Ca, ça me paraît le plus important !<br /> <br /> <br /> En tous les cas, j'ai lu tes derniers commentaires sur le blog du doc, et même si cette souffrance transparaît, tes idées sont tout à fait sensées...<br /> <br /> <br /> Bien à toi, et à très vite !<br /> <br /> <br /> <br />
C
voir mon blog(fermaton.over-blog.com)
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D
<br /> <br /> Bonjour Clovis !<br /> <br /> <br /> Je vais voir ça de ce pas !<br /> <br /> <br /> A bientôt<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />

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"Comme un serpent qui mue, je dois perdre mon ancienne peau, imprégnée de goûts et d'arrière-goût d'alcool."
Hervé Chabalier - Le Dernier pour la Route

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