Bonjour !
Ma route se poursuit, doucement, tranquillement. Ce sont les deux mots qui me viennent à l'esprit.
Abstinente, toujours : ça c'était un choix qui est devenu un constat. L'alcool ne me fait nullement envie.
Qui dit doux et tranquille ne dit pas sans émotions.
Non, mes émotions, mes états d'âme, garants du fait que je suis en vie, accompagnent mes journées.
Je les accompagne aussi.
J'essaie d'en prendre soin, de ne pas les torturer, de ne pas les faire danser, virevolter, pour ensuite avoir la tête pleine de vertiges.
Non, je les bichonne, j'essaie de les définir et d'en faire quelque-chose de plus doux, lorsqu'il s'agit d'émotions dites négatives.
Cela n'est pas toujours chose facile, et mon entraînement est quotidien !
J'admets connaître quelques moments de "fatigue", non pas physique mais morale, car je dois encore fournir quelques efforts dans certaines situations. Je sais aussi que le travail sera constant et sans doute perpétuel...
Il y a 3 jours j'ai emmené mon plus jeune fils vers son papa, après avoir partagé plus d'1 mois de vacances avec lui. J'apréhendais ce moment, ayant connu des séparations bien difficiles me menant au gouleau de ces bouteilles jusqu'à l'évasion la plus complète.
Et bien curieusement, tout s'est bien passé. Au retour, je me disais "allez c'est là que tu pleures d'habitude". Sauf qu'en cet instant, et bien je n'en avais pas envie, ni même les heures qui ont suivies...
Mon fils est parti content de son séjour, heureux de revoir son papa. Il est là le secret de mon bien-être : le calin souriant qu'il m'a fait chaleureusement avant de partir.
Pas de questions à me poser, pas de culpabilité ni de tristesse à avoir. Mon fils était heureux !
Quelques fois, je me pose quand-même des questions sur la vie que je mène. Sur la réalité qui est la mienne.
Cette satanée réalité que je n'acceptais pas, que je voulais changer tout en me plongeant dans une série de rêves de petite fille...
Je me bornais, je m'imposais même de vouloir vivre dans un conte où la vie serait toute rose, sans embûches, et où la princesse au grand coeur, sans défaut apparent, c'était moi ! Alors, à la moindre embûche, et il y en a eu - forcément, la réalité n'est jamais toute rose et je ne suis pas parfaite - tous mes rêves s'écroulaient et mon espoir de vie aussi.
Pas facile d'ouvrir les yeux et de se rendre conte, non compte (beaucoup plus matérialiste comme mot !), que des histoires comme ça, ça n'est que dans les livres...
"... Alors, la fée sa marraine apparut et lui offrit une robe plus magnifique encore que celle de la veille ! Cendrillon fut conduite chez le prince. Il la trouva si belle qu'il l'épousa le jour même !"
Vous avez bien sûr reconnu cette "salope de Cendrillon" !!! (décidemment, j'adore cette réplique), que Grimm m'a envoyée, lançée en pleine figure, comme un modèle de réalisation...
Ben... comment dirais-je... j'ai quand même mis quelques décennies à m'en défaire de cette image de perfection !
Ouf ! Comme dirait l'autre "ça c'était avant" (celle là aussi je l'aime bien).
L'important c'est maintenant
Carpe diem... avec mes limites : comment m'empêcher d'espérer encore un peu plus, un peu mieux ?
Mes émotions fortes me manqueraient-elles ? Faut-il absolument me contenter de ce que j'ai sous prétexte que c'est déjà pas mal ?
A méditer et encore du travail à accomplir...
"Il n'existe pas de limites à ce que vous pouvez accomplir, exceptées les limites de votre propre esprit."
Darwin P. Kingsley
C'est lui qui l'a dit...
A bientôt !