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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 09:07

Bonjour,

 

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. C'est sûrement ce qui fait  le piquant de la vie !

 

Après un peu plus d'une semaine depuis ma sortie, je constate ce que je craignais : rien n'est facile et la vraie vie est quand même bien compliquée, lorsqu'on souhaite la compliquer !

 

Après une tentative de reprise du tennis, la douleur a pris le dessus ! Peut-être une tendinite ? En tous les cas, mon bras droit n'est plus opérationnel... L'ostéopate m'en dira plus demain...

Bref, pas de tennis mais des promenades régulières. Ca n'est pas pareil mais bien agréable aussi. Dans la nature, autour d'un lac ou un étang, je retrouve des sensations inégalables : bruits, odeurs, vues... autant de détails dont j'arrive à m'imprégner et sur lesquels je parviens à me concentrer.
Et oui, ça n'est pas inné chez moi et il a fallu bien des exercices avant de me délecter de cette ambiance à part !

 

Me concentrer sur le vent caressant les peupliers au dessus de ma tête : voilà une de mes dernières expériences.

Je n'écoutais que cela (le chant des canards alentours avait disparu), et je suivais le cours de la brise, yeux fermés.

Incipide, me direz-vous ?  Et bien pas du tout. Je suivais cette vague passant d'un arbre à l'autre pour finalement passer dans mes cheveux... puis repartant dans une nouvelle spirale... Tous les sens étaient opérationnels, eux !!!

 

Tu débloques ! Me direz-vous aussi ?

 

Et bien non. C'était juste une sensation, une émotion des plus simplistes que j'avais envie de partager...

 

Le bonheur ne se définit pas par un grand calme, mais plutôt par la sensation d'être terriblement vivant.

Tara Depré

 

C'est elle qui l'a dit...

 

A bientôt

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 09:50

Bonjour,

 

Oui, nous avons des réactions qui ne sont pas dans les normes.

Oui, nous faisons du mal à notre entourage.

Oui, nous sommes différents lorsque nous avons bu.

Mais souhaitons nous vraiment tout cela ?

 

J'affirme aujourd'hui que nous ne voulons pas devenir alcoolo-dépendnts.

Nous ne voulons pas faire de mal à notre entourage.

 

Nous essayons seulement de trouver le médicament qui nous aidera à supporter...

 

Je dis nous, car je pense que bon nombre de malades sont dans le même cas que moi : boire pour apaiser, pour oublier peut-être.

 

Alors est-ce de l'égoïsme ? Je ne le crois pas, même si une part d'égocentrisme entre en ligne de compte : nous sommes  NOTRE objet de tous les dégoûts, de tous les épuisements, de toutes les questions auxquelles nous ne trouvons pas de réponses.

Oui, à cet instant, nous pensons à nous, mais dans des termes bien peu élogieux !

Pour un peu que notre entourage en rajoute une couche avec le continuel "Tu dois te battre pour tes enfants..., pour untel pour unetelle...Tu n'as pas le droit de flancher...", et là arrive à grands la fameuse CULPABILITE qui nous ronge un peu plus !!!!

 

Personnellement, je bois lorsque que je me sens NULLE ! Lorsque que je ne trouve plus aucun moyen de relever la tête pour être au top avec mon entourage. Je ne me sens pas capabler d'assumer.

Est-ce cela l'égoïsme ?

Même aux pires moments de ma vie, en souhaitant me rendre vers la mort, j'ai pensé à ceux qui m'entourent. A ces moments là je pensais sincèrement que l'issue fatale serait un soulagement. Pour tout le monde...

 

Heureusement, ces idées me sont sorties de la tête, mais je pense à ceux qui sont dans cette détresse, et je leur dis : soyez courageux, encore une fois. Même si la route est longue, l'espoir n'est jamais perdu. Nous ne sommes que des êtres humains et nous avons LE DROIT de ressentir des émotions si fortes que nous ne pouvons plus avancer, même si cela paraît impensable pour certains. Ceux-là mêmes qui, nous en demandons beaucoup je le sais, devraient être à l'écoute de notre souffrance.

 

Faire comprendre que contrairement à l'idée reçue, nous ne sommes pas (ou plus) des SUPERMEN ou SUPERWOMEN !!!

 

Il n'y a pas de superman. Tout le monde s'habille de la même manière, en mettant une jambe à la fois dans son pantalon.

Rick Mears

 

C'est lui qui l'a dit...

A bientôt

 

 

 

 

 

 

 

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 13:43

Bonjour,

 

Que c'est bon d'ouvrir les volets et découvrir une journée ensoleillée...

 

Tout se passe bien pour moi... pour l'instant.

Après plus de 8 semaines d'abstinence, je constate que le chemin est encore semé d'embuches puisque quelques envies viennent me titiller de temps à autres. Heureusement, je suis dans une bonne phase, et il plutôt facile de passer à une occupation qui permettra de passer le 1/4 d'heure. Celui qui peut être fatal.

 

J'ai toujours quelques idées concernant l'information sur La maladie. La prévention existe auprès de tous les publics ; le suivi des malades qui ont engagé une démarche, existe aussi. Quid de l'information auprès de ceux qui sont alcoolodépendants et qui laissent passer le temps, ne connaissant pas le processus de leur mal ? idem pour leur entourage qui n'est pas sensibilisé.

J'aimerais que mon témoignage et ce que je connais de ce fléau puisse servir. J'espère que ce blog y contribue un peu, mais d'autres actions sont certainement à prévoir...

 

Toute bonne idée sera la bienvenue !

 

Le soleil extérieur a soif du soleil intérieur.

Jakob Böhme

 

C'est lui qui l'a dit...

 

A bientôt

 

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 21:44

Bonsoir,

 

La vie a repris son cours... tout en douceur et en toute liberté.

 

Le soleil étant au rendez-vous, rien de mieux pour le moral et trouver des activités extérieures en ce week-end.

Plaisir à aller regarder mon plus jeune fils au football. Il était lui aussi ravi que je passe du temps au bord du terrain !

Aujourd'hui, son grand frère est venu le chercher pour aller jouer... au football. Quel plaisir de savoir qu'ils partagent un moment de loisir ensemble...

 

De mon côté, beaucoup de marche. L'exercice physique est vraiment un bon "évacuateur". Dans le cas présent, pas forcément de stress, puisque je n'en ressens pas, mais plutôt de ces pensées négatives qui pourraient me submerger. La musculation et la marche que j'ai pratiquées durant mon récent séjour m'ont vraiment aidée. Aidée à retrouver de l'énergie, un physique un peu plus acceptable (je rentre de nouveau confortablement dans mes jeans avec 4 kgs en moins !), et à commencer une journée avec un bon moral.

Je conseille vraiment à tous ceux concernés par cette maladie d'essayer de maintenir un rythme régulier d'activité. Chacun saura trouver la sienne, que ce soit de la marche ou un sport plus intensif.

 

Quant à l'avenir, je ne l'imagine pas trop : j'ai décidé de vivre au jour le jour pour l'instant. Ne pas me projeter trop loin, me reconstruire et reconstruire mon foyer en priorité !!!

 

Pour le reste, notamment le travail que je ne me sens pas prête à reprendre dans l'immédiat, je verrai en tant voulu, même si je souhaite vraiment repartir de bon pied et le plus tôt possible... En apparte, je me dis que j'ai plus de chance et de liberté que n'importe quelle saoudienne, qui outre le droit de vote qu'elle vient d'obtenir (ça je m'en réjouis !), n'a toujours pas le droit de travailler, ni de conduire, ni...etc

 

Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage.
Périclès

 

C'est lui qui l'a dit...

A bientôt

 

 

 

 

 

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 15:07

Bonjour,

 

Avant de relire et mettre en page mes articles tapés peiniblement sur mon téléphone, je savoure quelques instants le plaisir d'écrire avec un VRAI clavier !!!

 

Je suis donc sortie de l'hôpital jeudi matin. Depuis la veille, les adieux étaient un peu difficiles, pour moi, et sans prétention, peut-être un peu pour certains autres.

Ecrits, réveil très sonore en début de nuit, sel dans mon lit,... autant de "gestes" auxquels je m'étaient un peu préparée - tradition oblige - avant mon départ !

N'empêche que, la rigolade passée, j'étais toute peunaude jeudi matin au moment des embrassades. Je laissais le monde auquel j'ai appartenu pendant 4 semaines, et les personnes qui ont partagé cet univers de longues heures durant...

 

Retour à domicile. J'ai déjeuné avec mes enfants et ma mère : beau moment de retrouvailles. Tout le monde avait l'air détendu. J'ai tenu à assisté au groupe de paroles que je fréquente, puis 'ai repris très vite le cours du quotidien ce qui ne m'a pas laissé le temps de réfléchir en cette première demi-journée.

Hier, après rangement, lessive,... p'tit café au soleil, marche autour d'un étang l'après-midi, courses, foot,... 

 

Et un jeune garçon un peu énervé à la maison, avec une tendance à vouloir imposer ses règles du "jeu". Là je soulève la question de retrouver sa place, et la vraie, au sein du foyer. Plus de maman à la limite de l'agonie, mais une maman qui écoute (et entend), qui observe et a des demandes ! Quel retournement de situation. "Des punitions ! Mince, elle ne cède pas !" doit-il se dire. Pas évident pour nous deux.

 

Un retour agréable, avec quand-même les aléas de la vie, qui pour l'instant ne m'envahissent pas.

Côté alcool, depuis  l'arrêt total du seresta, quelques pensées dangereuses, que j'arrive à éloigner de moi.

Patience...

 

La patience est une vertu qui s'acquiert avec de la patience.

Alessandro Morandotti

 

c'est lui qui l'a dit...

 

A bientôt

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 17:24

Bonjour,

 

Dernier après-midi ici. Je suis contente et impatiente.

Contente d'aller mieux, d'avoir réussi à "travailler" sur moi et surtout d'avoir avancé dans ma découverte (qui quelques fois m'apparait quand même sans fin !).

 

Découverte de mon plus profond Moi, des processus qui font certaines de mes réactions,...

Ce séjour m'aura été bénéfique. Quoi qu'il arrive. Les rencontres, le suivi de l'équipe et ce que j'en ai fait...

 

Un autre signe du retour d'une ceratine décontraction : je dors bien et beaucoup ! Même si dès demain je dois affronter de nouveau la vraie vie, ce que m'a dit mon plus jeune garçon ne peut que m'encourager :

 

"Tu reviens pour tout le temps, tout le temps ? "

"Et bien je l'espère mon chéri."

"wouehhh!"

 

C'est lui qui l'a dit...

 

A bientôt

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 16:24

Bonjour,

 

En route pour un nouveau récit !

 

Jeudi dernier. Après 2 jours de stress en attendant l'atelier d'expression (chez moi tout doit être prévu, préparé, alors vous pensez, du théâtre d'improvisation !), j'annonce la couleur à la psychologue et à l'animateur qui encadrent l'activité.

Vient ensuite une préparation intéressante : appropriation de l'espace scénique en tournant, virant,... Puis en saluant les autres participants - d'un air jovial... puis d'un air triste.

Première embûche : pas possible de montrer une triste mine (allons, ça n'est pas bien ! Il faut toujours paraître content, sans problèmes - ne pas en parler, ne pas montrer, ne pas se plaindre- être toujours gentil et souriant - parfait quoi !!!).

Je poursuis toutefois les exercices qui finalement me détendent un peu.

 

Passage à l'acte...1. Quelques minutes pour préparer un scénario, à 3, sur le thème des vacances.

Je dois jouer le mari, dans un couple caricatural de la haute bourgeoisie, dont le fils, capricieux comme il se doit, accumule les bêtises.

Je suis impatiente de commencer de peur de perdre courage.

 

 C'est parti ! Et là je me lance dans l'imaginaire total : je suis un homme féru de méditation, refusant tout conflit autour de lui (sûrement pas par hasard...). Un vrai délire.

Je transpire beaucoup.

J'y arrive !

Bien lancée, je décide de jouer le cerf dans la 2ème scène portant sur la chasse !!!

 Du corporel évidemment, mais tout aussi loufoque !

 

Bilan : un miracle !

 

 Du soulagement, comme si je m'étais libérée d'un gros boulet...

Depuis, j'ai repris un peu confiance en moi, et j'attends l'épreuve de musique demain, basée aussi sur l'impro.

Une certaine sérénité s'est installée même si la suppression du seresta est un peu difficle pour l'instant (on n'efface pas une année de prise régulière comme cela).

 

Sortie jeudi confirmée aujourd'hui par le médecin.

 

Pourvu que tout aille aussi bien après. Ni plus, ni moins...

 

A bientôt

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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 18:49

Bonjour,

 

Deuxième beau loupé sur ce téléphone "intelligent".

J'ai écrit pendant 1 heure et tout s'est effacé sans être sauvergardé !

Oups j'avoue qu'il m'est nécessaire d'attendre un peu pour recommencer... vu le temps (nuages, pluie, vent, froid), je crois quue j'aurai l'occasion ce soir...

 

A plus tard

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 22:36

Bonsoir,

 

A. est donc partie hier. Un grand vide en attendant de ses nouvelles...

Mais la vie ici continue, avec ses venues, ses autres départs-précipités ou non-pour la vraie vie ou un hôpital "plus psychiatrique".

 

Les journées ne sont pas chargées en activités proposées, ce qui me permet ainsi de "travailler" en individuel. Toujours une consécration quotidienne à ma lecture de Christophe André (cf articles précédents), mais aussi d'écriture : mon texte, ou plutôt la poésie que j'ai préparée pour l'atelier d'écriture porte le titre suivant "L'Envie". Pas de hasard...

Moi qui suis arrivée ici avec déjà la peur de l'après, ce mot a tendance à prendre beaucoup de place durant cette cure.

 

Pourtant je n'ai pas envie... d'alcool.

 

Non, mais j'en ai d'autres des envies : celle de réussir à rester abstinante le plus longtemps possible (ne jamais dire toujours), envie de trouver la solution qui me permettra de passer ce fameux 1/4 d'heure qui me nourrit de ce besoin d'alcool,...

 

Toutefois, la peur du retour s'amenuise peu à peu, me laissant même présager un départ comme convenu jeudi prochain.

Pourquoi ce changement ? Et bien je parlerais plus d'évolution.

Tout d'abord parce que j'ai travaillé. Et cela je n'ai plus peur de le dire.

Ensuite, différents mots me sont apparus au cours des ateliers ou consultations.

Les voici (je les ai notés dans un de mes p'tits cahiers !!! (ceux qui suivent mon aventure depuis l'ouverture du blog comprendront. Pour les autres, courage vous avez quelques lectures à rattraper !) :

Précision, perfection, mère parfaite, enfants parfaits, petite fille modèle.  Ca c'est ce vers quoi j'ai toujours tendu.

 Mais comme c'est un idéal, vraiment pas facile à obtenir !!!!!!!

 

On en revient donc à ce fameux Lacher Priiiiiise dont je ne connaissais guère plus que l'expression jusquà cette création un peu bizarre en ergothérapie, et jusquà ce matin en atelier. Un miracle s'est produit !

 

Un peu de suspens, ce sera l'objet de mon prochain article...

 

A bientôt

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 22:10

Bonsoir,

 

Je continue enfin de raconter la situation à risque que j'ai vécue jeudi dernier.

 

E. s'est jeté sur D. pour le frapper, alors que nous étions plusieurs sur la terrasse. Surprenant tout le monde, et même D., E. était complètement transformé (je revoie encore ce visage, ces yeux et même ce corps emplis de haine).

Je décide d'accompagner D. à l'infirmerie, et là bien entendu on me demande qui a fait cela. Je réponds très naturellement. Mais E. a été renvoyé. Alors, un mélange de tristesse, de culpabilité, de mal être général, de stress, d'étouffement,... m'a ENVAHIE.

J'ai totalement craqué : pleurs dans ma chambre (pas assez sûrement), larmes devant les autres ( j'essayais de me contenir, de me retenir- sûrement pas bien du tout), mais les larmes coulaient quand même... Bref, sans hésiter aujourd'hui, je peux affirmer que j'ai vécu la situation typique : accumulation d'émotions (antérieures peut-être ?), multiplication de ces émotions, rumination et pas de lacher prise suffisant pour gérer ce ressenti dont je n'ai su que faire...

Parler, écrire, m'ont permis d'aller mieux. Et puis le week-end approchait... Avec du recul, et même si je ne suis toujours pas complètement à l'aise par rapport à tout cela, j'identifie jour après jour ce ressenti intense. Fastoche ? Pas pour moi. Mettre des mots, donner une signification à ces états d'âme est bien difficile : peut mieux faire mais en progrès !

Alors je ne vous parle pas du chemin à parcourir avant d'en faire quelque chose de positif de ces sacrés états qui me poursuivent comme un vrai loup-garou (la comparaison est assez adéquat : prêts à me manger toute crue !!!). En tous les cas, l'expression qui me revient le plus depuis quelques jours, c'est : LACHER PRIIIISE..

 

A bientôt

P.S. : demain A. s'en va: bien des facettes de sa personnalité me manqueront... Internet ou le téléphone ça n'est pas pareil...

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