Dignes du bonheur

Bonjour,

Le temps passe peu à peu, et le ciel se fait changeant d'heure en heure, comme mon état d'esprit.

Bientôt deux semaines après ma sortie de l'hôpital, je vais mieux. La fatigue se fait encore sentir : je perds peut-être un peu d'énergie physique à chaque étape !? Le moral se maintient, même si je ne peux m'empêcher de penser à ces chutes et rechutes passées, et celles qui peuvent surgir à tout moment.

Comment ne pas être un peu pessimiste (seulement par moment) lorsque les statistiques parlent d'elles même : 50 % de rechutes après des soins. Cela ne m'étonne pas. Les rencontres que j'ai eu l'occasion d'avoir m'ont prouvé combien le danger est omniprésent, tout au long de sa vie... Après 4 mois dans mon cas, après 1 an, 3 ans, 16 ans,... pour d'autres.

Ne jamais baisser sa garde , c'est ce que j'en retiens. Mais pour cela il est nécessaire de vaincre cette fragilité qui peut amener au geste fatal.

Fragile, je le suis encore, et c'est pour cette raison que j'ai décidé d'éviter une vie sociale "normale", pour l'instant. C'est ma façon de tenter de me protéger.

Chaque chose en son temps. Pour l'instant, c'est famille, lecture, occupation manuelle, suivi médical et exercice physique indispensable pour un minimum d'équilibre (c'est déjà pas mal, non ?)

Ne pas brûler les étapes pour ne pas enflammer les émotions qui peuvent m'emmener là où il ne faut pas.

L'alcool ? Chouette, même pas envie !

La drogue a fait cent morts en France l'année dernière, l'alcool cinquante mille !

Choisis ton camp, camarade !

Coluche (1980)

C'est lui qui l'a dit...

A bientôt