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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 09:26

Bonjour                                                                           ,2877

Aujourd'hui j'entame mon 8ème jour de sevrage en ambulatoire (c'est à dire en dehors du centre hospitalier). C'est la première fois que je parviens à tenir de la sorte mon abstinence, mon traitement sans être entourée de blouses blanches !

Sans vouloir me plaindre, mais plutôt pour informer sur ce parcours chaotique, tout n'est pas simple

Alors que je n'ai pas dormi dans la journée durant 2 jours consécutifs, le suivant a été différent. En effet, avant-hier, le sommeil m'a emportée de 14h à 17h environ. La lutte était impossible... Cela m'a permis toutefois de participer à un barbecue en soirée avec des amis jusqu'à 1h environ.

Ce fut très agréable, convivial car en petit comité et j'ai apprécié d'être en société alors qu'il m'est impossible d'aller en grande surface pour l'instant ! Malgré tout, je dois avouer que j'ai eu envie de boire durant ce repas. Envie ou besoin ? Il ne s'agissait pas cette fois-ci d'une envie d'un "petit rosé bien frais" (cf billet du 12.05.2011), mais besoin de sentir de l'alcool envahir mon organisme. Preuve que le sevrage est toujours en cours. D'ailleurs, le prouvent aussi les petits tremblements encore perceptibles du matin...

Donc, par la force des choses, lever tardif hier, et là, le mauvais jour : sûrement chute de tension, comme cela m'arrive aussi au centre hospitalier. Léthargie, malaise toute la journée, sans pourtant avoir envie de dormir. J'ai fait l'effort de sortir un peu l'après-midi, mais ce fut l'ascension de l'Everest ! Pour information aussi, il m'a été indiqué précédemment qu'il s'agit d'un phénomène dû au traitement benzodiazépine : le fameux Seresta. 

Bien connu des malades alcoolodépendants, ce médicament est prescrit pour le sevrage, aidant ainsi à diminuer les envies et surtout éviter les risques de crises d'épilepsie ou de delirium tremuns qui peuvent intervenir au cours d'un arrêt brutal de l'alcool (et parfois entraîner la mort, ne l'oublions pas).

Produit miracle ? Je ne le pense pas. Il a vraiment le mérite d'exister en me venant en aide, mais en aucun cas n'est un substitut à l'alcool que mon corps peut réclamer. Et, comme tout benzodiazépine, il a quelques inconvénients : faciliter la prise de poids (berk), les chutes de tensions,... et surtout de... rendre dépendant !

En résumé, lorsque je serai sevrée à l'alcool, et prête à vivre sans, je devrai entamer un autre sevrage !!! Mais pour l'instant, le plus important est de poursuivre celui qui me gâche le plus la vie.

Sur la bonne voie ? Je l'espère vraiment, mais le doute est toujours présent au fond de moi quant à l'avenir. Je pense vraiment tenir ces 10 jours et bien plus encore. Mais après ? Pendant combien de temps compte tenu de toutes ces rechutes déjà vécues ? Vais-je trouver enfin la clé, la motivation qui m'interdiront vraiment de retoucher à ce poison ? 

Ne dit-on pas que Dieu a créé la femme le 6ème jour ? Alors, ma nouvelle vie a débuté il y a 48 heures... (NB : illustration, le langage des fleurs : les roses claires m'inspirant tendresse, mais aussi naissance - nouvelle vie ?)

 La connaissance de soi est une naissance à sa propre lumière, à son propre soleil.                                                            L'Homme qui se connaît est un homme vivant.

 Marie-Madeleine Davy

C'est elle qui l'a dit...

Me connaître, m'apprécier, pour être enfin bien vivante : une approche qui me convient bien...

A bientôt


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Hervé Chabalier - Le Dernier pour la Route

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