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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 08:42

Bonjour,

Aujourd'hui : contente de retrouver cette page d'écriture.
Je vais commencer à transmettre le lien de mon blog. En retour, ce sera donc l'étape des premières impressions des autres...

Le regard des autres. Quelle notion importance pour moi ! Quel "boulet" aussi !!!!

Etre aimée, être appréciée pour ce que je fais ; voilà le moteur de mes comportements dans lequel j'ai mis du carburant pendant longtemps.
Surtout ne pas susciter ces reproches, ces jugements négatifs que je ne pouvais pas supporter. C'est peut-être cela qui m'a rendu un peu perfectionniste (le "un peu" est juste là pour modérer ce qui pourrait paraître prétentieux).
Etre perfectionniste, c'est bien A PRIORI. Super en qualité de salariée  : prête à beaucoup pour obtenir le résultat escompté par mon employeur. Moins bien sûrement pour les autres : en demander toujours plus, éviter de déléguer... donc chiante !
Voilà pour le rapport aux autres, mais en ce qui me concerne, ça n'est pas mal non plus : de l'énergie, de l'énergie et encore de l'énergie en terme de temps passé à optimiser mes résultats. De la déception, encore de la déception en réalisant que mes résultats ne correspondent pas toujours à ce que l'on attend de moi. Des doutes, encore des doutes sur mes capacités, que je remets en cause régulièrement. Et surtout une observation du ressenti des autres (que je souhaite lié à ma perfection), une attente de reconnaissance...
Je vivais à travers le regard des autres au détriment de ce que je suis vraiment, donc panne sèche, plus de carburant !

Le regard des autres face à l'alcool. Ca, c'est sûrement ce qui m'a permis de changer. Un peu.
Ce regard, j'essaie de ne plus le recevoir à mon intention mais à celle de la maladie, même si pour moi  il évoque souvent le mépris, le rejet,  le manque de tolérance,..., mais aussi l'incompréhension. 
Pas plus tard que ce week-end, Jérôme* me disait  en répétant les propos qu'il avait eu avec son amie "Je ne suis ni un coureur de jupon, ni drogué, ni alcoolique...".
Pour moi, blessure intérieure.
Mais comment lui en vouloir, à lui qui manque sûrement d'informations sur la maladie (qu'il ne considère d'ailleurs pas comme telle) ? 
Lui qui, comme la majorité des personnes, associe sûrement alcoolisme à un manque de volonté, à de l'égoïsme,... qui ne parvient pas à comprendre tout simplement ?
Je n'ai pas relevé (peut-être à tort), mais je ne lui en veux pas : nous sommes différents, et nous n'avons pas les mêmes informations sur le sujet. Alors je me suis efforcée de poursuivre l'explication de l'alcoolodépendance.
Ca n'est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière...

* : prénom changé par souci d'anonymat.

Parler de ce qu'on ignore finit par vous l'apprendre.
Albert Camus

C'est lui qui l'a dit...

A bientôt
 

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"Comme un serpent qui mue, je dois perdre mon ancienne peau, imprégnée de goûts et d'arrière-goût d'alcool."
Hervé Chabalier - Le Dernier pour la Route

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