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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 08:29

Bonjour ! menottes2.jpg

 

J'ai tardé, mais j'y viens comme prévu, à cette dernière partie de mes pensées sur les dépendances...

 

Ce qui devait tenir en 1 article, en a pris en fait 3. Tant de choses à dire sur les dépendances.

Je pense en avoir connues des différentes, comme beaucoup de personnes, qui ne sont d'ailleurs pas forcemment alcoolo-dépendantes. La dépendance affective, en la provoquant ou la "subissant" (gros bemol à venir !) ne touche-t-elle pas tout le monde ?

Après "la dépendance... au(x) produit(s)", "les autres...dépendances", je consacre ce billet à "la dépendance... à l'autre", pour laquelle j'ai tant à dire aussi !

 

Pourquoi je mets un bemol à l'expression "subir" la dépendance affective ?

Et bien parce que je pense que chacun y trouve son compte.  comme dans toute relation...

Pour celui ou celle qui instaure cette dépendance : j'ai constaté que son besoin, son désir est de devenir indispensable pour l'autre. Il s'agit souvent de se servir de la manipulation, consciente ou pas, pour parvenir à maintenir un lien fort, qui pour moi peut s'apparenter au cordon ombilical. Si j'ai ressenti son côté vital, je n'ai pu grandir que lorsque je l'ai coupé.

On m'a d'ailleurs dit récemment que 'j'avais grandi". Cette phrase m'a vraiment interpellée, et je l'ai retenue comme un accomplissement. J'y repense très régulièrement dans ma vie quotidienne et je confirme : j'ai grandi ! Et à 47 ans, il était temps !!! J'ai enfin pris ma vie en main et ainsi, j'ai gagné en liberté, en sérénité. Aujourd'hui mes sentiments, mes émotions sont bien réels mais tiennent compte de ce que je peux changer et de ce qui ne peut pas changer et que je dois accepter.

En quelque sorte, ces sentiments, ces émotions sont devenus VRAIS, et mappartiennent enfin.  Avec des constats qui me conviennent et d'autres qui me conviennent moins...
Je ne peux ni penser, ni agir à la place de l'autre.

Alors oui , j'y ai trouvé mon compte à un moment de ma vie où je souhaitais me laisser porter, où je me suis jetée corps et âme dans une relation intense. J'ai "bu" (pas de hasard...) chaque instant, chaque parole, car je voulais croire en ce conte de fée. La petite fille, que je souhaitais rester, ne croit-elle pas que les belles histoires de princesse emmenée par son beau prince sur un cheval blanc n'est pas seulement dans les livres ? Cela a été mon cas, et le livre s'est transformé en réalité, moins, et vraiment moins drôle...

"Cette salope de Cendrillon !!!" (réplique de Pretty Woman - très bonne référence pour la femme-enfant !)

Et puis je pense qu'il y a ceux qui sont interdépendants. Cela existe aussi !

Ceux qui instaurent une sorte de manipulation réciproque pour garder l'autre, quitte à faire souffrir, à en souffrir également... L'objectif final, quoi qu'il se passe : séparation momentanée, confrontations violentes, agressivité morale ou physique, voire adultère, etc. n'est-il pas de retenir l'autre et d'être retenu pour poursuivre son chemin ensemble ?

 

Je reste persuadée que la souffrance est omniprésente dans toute dépendance.

Celle-ci cache un mal être profond et sans doute un manque de confiance en soi. Le terme manipulation peut sembler fort, mais qui n'a pas un jour manipulé quelqu'un d'autre pour se sentir aimé, pour que la vie puisse répondre à ses attentes ? N'est-ce pas ce que chaque parent fait lorsqu'il souhaite que son enfant soit le meilleur, ou suive une chemin de vie plutôt qu'un autre ? N'est-ce pas le reflet de ce que le parent souhaitait pour lui-même ?

Pour ma part, je pense avoir mes réponses, et même si tout n'est pas réglé, aujourd'hui l'alcool n'est pas plus fort que moi, j'essaie d'être à l'écoute des désirs de mes enfants, et j'ai repris mon âme en main ! Avec ses avantages et ses faiblesses...

Comme il l'a été évoqué dans un des commentaires de ce blog, pourquoi ne pas plutôt s'attarder sur le terme d'indépendance ? Lorsque je le fais, je m'aperçois encore du chemin parcouru et de la liberté qui s'en dégage !

Il est vrai que, comme pour tout changement, être dépendant et devenir indépendant peut provoquer un véritable séisme dans la relation à l'autre, même si les ressentis sont toujours là mais de façon différente...

 

"La liberté, c'est toujours la liberté de l'autre."

de Rosa Luxembourg

 

c'est elle qui l'a dit...

A bientôt

 

 

 

 

 

 

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commentaires

M
Bonjour,<br /> Vous avez raison, c'est pour cette raison que quand on est dépendant, on devient dépressif.
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D
<br /> <br /> Bonjour !<br /> <br /> <br /> Ou que lorsqu'on est dépressif on peut devenir dépendant ! ?<br /> <br /> <br /> A bientôt<br /> <br /> <br /> <br />
S
Il y a dans la dépendance l'illusion , lorsqu'on manque de soi-même , de pouvoir combler ce manque vicéral avec quelque chose quelqu'un d'autre qui fatalement se trouvant réduit à ne plus être que<br /> fonction de comblement s'en trouve alors instrumentalisé , sans que pour autant le manque vicéral de soi-même en soit comblé car il est un abime ... Il faut , à l'évidence , pour sortir de la<br /> dépendance , se retrouver soi-même en un corps à corps intime . Il faut s'emparer de soi-même jusqu'au plus profond ... Il faut sombrer en soi-même jusqu'à sa propre source intime et enfin y boire<br /> sa propre eau de vie et s'y en raciner avec la volupté de sa propre vie ......
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D
<br /> <br /> Bien dit Steph !<br /> <br /> <br /> dépendance = illusion = combler un manque = abîme,...<br /> <br /> <br /> Se retrouver soi même (...) jusqu'à sa propre source intime...<br /> <br /> <br /> Tout cela me plaît bien ! Boire sa propre eau de vie et alors la relation à l'autre devient VRAIE, sans attente de contre-partie...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A bientôt<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />

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Hervé Chabalier - Le Dernier pour la Route

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